Au sable chaud et doux,
Parfois brûlant
Mais peu importe,
Je ne sens presque rien,
La mer à perte de vue,
Qui s’y perd elle aussi,
Pas de doutes,
Qui me comprend
Quand je perds le sens,
Avec ses vagues souvent brouillonnes,
D’un côté puis d’un autre,
La mer bipolaire,
Délirante.
Penser à l’heure chaude du soir,
A l’autre bout du monde,
A l’orange de la lumière,
A sa mélancolie
Et son impudeur,
Nue comme un ver
Sur la mer et le sable
Et les cocotiers.
Une prostipute de l’émotion.
Je la déteste
De me comprendre
Sans aucun doute,
Ostensiblement,
De me révéler
A même la peau,
Ou même peut-être la chair.
Penser à elle
Parce qu’elle a raison
Pour moi,
Pour la beauté du monde,
Pour la mélancolie
Qui ne doit pas gagner.
Penser à tous les voyages
Et
Toutes les aventures
Aux sublimes plantes
Et fleurs paradisiaques,
Quoi que j’en dise de mon indifférence
Aux geraniums, rhodo et tulipes
Ennuyeuses.
Ce sont là les vraies fleurs
Qui explosent de vie,
Pas les nôtres
Toutes sages
Et bien élevées.
Je hais la bonne éducation
De nos fleurs tempérées.
Les vraies fleurs du bout du monde
Me saisissent,
Elles me comprennent,
Pas de doutes,
De leurs teintes carnivores
Et urticantes
Ou magiques
Et soigneuses.
Tous ces voyages
À manger,
À ruminer,
Des années,
Parfois recyclable jusqu’a la fin de vie.
Penser à mes rêves,
À mes succès pas encore même
Embryonnaires,
À mes déclics, flashs, boom, enfin,
Tous ces pas dans ma vie
Que je rêve
Quand mon esprit parvient à échapper
A la tyrannique vigilance.
Toutes ces rêveries,
Devrais-je dire,
Que j’ai longtemps cru
Absurdes
Et sans lendemain,
Et qui,
Les folles !
Se sont réalisées.
Les rêveries
Où
L’on ne veut plus
A personne,
Où
Le temps passe vite,
Passe sans calcul.
Et transformer ce jour
Blanc
Noir
Ou pâle,
En un autre centimètre
Vers un,
Vingt,
Cent
Voyages,
De mondes espérés
Que j’entrevois
Depuis...
Pas un jour de miracle.
Pas un jour magique comme une
Plante tropicale.
Un jour de plus
Vers la métamorphose
Lente
Improbable
Déjantée
Pourtant normale
Et parfois calme
D’un bout à l’autre
D’une vie.
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