C’est parti ma poule !
Lâche-toi et entend.
Détends le string
Et souffle !
Oui oui,
Cette fois j’y vais,
Partie pour le jamais vu
Jamais plus.
Je rembobine tous ceux
Qui m’ont lancé,
Tancée parfois,
Agacée et agacés,
Arrête ! Lâche-toi !
Relax un peu !
Je les rembobine indéfiniment dans ma tête.
Je sais depuis le début
Qu’ils ont raison.
Sauf qu’il y a un temps pour tout.
Le temps est venu,
Pas avant maintenant.
Je les écoute
Comme une comptine,
Je ferme les yeux
Pour les voir
Clairs
Ces êtres chers
Qui ont saisi,
Brandi,
Leur sourire tendre
Mais ferme
Pour me secouer
Les prunes.
Je souriais aussi
Mais jamais trop
Pour que les fruits
Durement acquis
Ne tombent surtout pas,
Et me retrouver nue,
Comme un ver,
Comme l’enfant dépouillée
Dont j’ai horreur.
Je laisse les fruits mûrs
Tomber
Comme il se doit.
Pas comme il faut ;
Comme il se doit.
Pas une fatalité,
Mais un rythme irrésistible
Que je n’ai jamais respecté.
Et je crie aujourd’hui
Au scandale
Contre le corps qui fond,
En guimauve,
Qui tremblote.
Je lui crie dessus,
Tous les jours,
Depuis des semaines,
Écœurée de l’injustice.
Je l’accuse de faiblesse
Et le réprimande,
Le sale gosse
Qui ne me suit pas
Dans mon bateau.
Le sale gosse
Est un petit génie,
Malheureusement.
Il me regarde,
Comme tous les enfants
Qui en ont trop
Bien trop
Compris.
Il a un sourire sarcastique en coin
Et se défend :
« J’ai rien dit ».
J’ai envie de l’étrangler.
Un petit génie qui
Dans sa barbe
Marmonne
L’hôpital qui se fout de la charité !
Je l’entends.
Je crie.
Et il lâche tout ce qu’il a dans le bide :
Fais ce que tu dis avant d’accuser les autres,
Salle intello !
Je suis ton corps
Et pas un instant
Tu ne m’aimes
Ni ne me respecte.
Tu ne sais pas meme qui je suis
Ni ce que je désire.
Espèce de machine sans coeur !
Tu me fais pitié avec tes bonnes résolutions
Et tes reculades grosses
Comme des maisons
Que tu imputes aux autres.
Je suis le nouveau commandement,
Je suis l’enfant
Que tu as toujours rabaissé,
J’ai tout encaissé
Comme un brave soldat,
Mais la dégueulasse mauvaise foi,
Ca non !
Mange ta merde,
Et ne compte plus sur moi.
Tu vas voir ce que c’est quand
Le sale gosse génial
Te fait payer.
Et je ferme mon caquet
De poule vaniteuse.
Je baisse la tête,
De rage.
Je m’excuse.
Car il a plus raison que n’importe qui.
Et je retrouve mon incertitude
Et lui le sourire.
Que vais-je devenir ?
Disparaîtrai-je dans les sables mouvants,
Incapable de me tenir debout ?
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