De loin,
Dans les herbes plus vertes,
Plaisir festoie
Toujours vibrant.
Je le contemple
Mi-figue mi-raisin
Devant son banquet
Digne d’antiques.
Il fait sourire
Il est beau comme son dieu.
Il fait désir
Il est celle que l’on rêve.
Il fait frémir
Il est fort comme la mort.
Tenu à portée de regard,
Enclos dans les jardins des autres,
Son spectacle me fascine
Et je me grise
Déco-
lore
Les yeux pourtant remplis.
J’en fais l’affaire.
Mais il se cherche
Un peu partout
En amour-haine
Rageur.
Brusque comme surgi de
Sa boîte
Joue au pantin
Tire les ficelles.
Il a sauté visage
En beau milieu de page
Dans l’épaisseur du
Livre.
Quand plongée
Au fond de l’histoire
Plaisir surprend
En drôle
Bilboquettant d’un pied sur l’autre.
Il s’est caché là
Patiemment
Guetta le bon instant
Pour bondir clown
Déchirer phrase et mots
Sûr de son fait
Sans complexe.
Il sait que le livre me garde.
Il joue là donc
Sa dernière carte.
Livre qui ramène au
Vivant.
Lui aussi
Grand maniganceur
De mèche avec.
Il connaît son pouvoir
Son empreinte
Sa caresse.
Il sait qu’il est le
Dernier mot,
Celui qui reste
Quand tous les autres vaincus.
Il soulève des tempêtes
Et la lune.
Il révolte ma planète
Et dans un silence
Généreux
Écarte le danger.
Son histoire n’est qu’un pas
Un premier
La suite il l’a
Confie
À tout ce qui le touche.
Il s’ouvre
Se tourne
Se dévore
Et plie mais ne rompt
Pas.
Il réveille les
Morts.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire