dimanche 3 mars 2013
Lutter quitte à ce que mort s'ensuive.
Ne pas lâcher, ne pas se laisser faire.
Ne pas se soumettre à la frénésie, s'échapper par le calme.
Respirer, sentir ses poumons, capables de renaître, douloureux mais soulagés, pour laisser entrer le monde et le respirer et comprendre.
Sentir ses pieds s'ancrer dans le sol et se muer en un socle confiant sur lequel pouvoir se reposer, pour s'appuyer sur le monde et rester debout et comprendre.
Sentir ses jambes se tendre et offrir leur soutien solide, pour avancer vers le monde et découvrir et comprendre.
Sentir son ventre se remettre à battre et murmurer son mystérieux langage, pour contenir le monde et s'en nourrir et comprendre.
Sentir ses poings se desserrer et les doigts se dénouer, pour tâtonner dans ce monde et le saisir et comprendre.
Sentir sa bouche se rouvrir et se mouiller dévie, pour goûter toutes les couleurs du monde et s'en délecter et comprendre.
Sentir ses oreilles bourdonner et tressaillir aux bruits familiers de la ville, pour capter les mélodies et cris du monde et chanter et comprendre.
Sentir ses yeux se réveiller, sortir du brouillard de craie noire qui aveugle, pour assister au théâtre du monde et scruter et comprendre.
Et accepter de vivre le monde sans le comprendre vraiment.
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