Lui et elle
qui bavent
et se dandinent
pour avancer
dans la rue
de tout le monde.
Lui et elle
qui se câlinent
et bavent
l’un sur l’autre
comme n’importe qui
pour s’aimer
dans le bus.
Lui qui
cahin caha
à pas tordus
tout petit pas
de souris
maladroite.
Elle qui
à toute vitesse
dans tous les sens
sans queue
ni tête
en tourbillon
aviaire.
L’autre qui
un œil bleu
comme le ciel de nuit
et le deuxième
perdu
de dos
en cape
bossu et nain.
L’une qui
vociféreuse
le poing frappé
sur son genou
sourcils froncés
seule
en débat
avec son vent.
Celui qui
sourit
et salue
tous et
toutes
vivants
ou pas,
de préférence
les pierres.
Celle qui
balance
sans bruit
sans heurt
sa tête
comme pour la
décrocher
et pour se rassembler.
Chacun
pourrait
être
en morceaux,
les coutures mal fermées,
les liquides mal contenus,
les mots mal agencés,
les yeux
pourtant
en face des trous.
Chacun
pourrait
mais
est entier,
non pas indemne,
mais qui l’est donc ?
Tout se
pourrait
mais
le sol
est le même
pour chacun
d’entre nous.
Même à une jambe
tête à l’envers.
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