Des heures
Après le réveil
Sans parler,
Sans s’adresser
À
Sauf au micro-ondes.
Des heures
Sans le regard d’un autre
Posé sur soi
Dans l’attente,
L’attente que je sois
Quelqu’un.
La solitude qui rend
Fou.
La solitude qui
Aspire
Vide
De substance,
Arrête l’être.
La solitude qui
Se referme
Comme un piège,
Une bulle
A la fois
Protégeante
Et
Angoissante.
On ne peut plus en
Sortir,
On se regarde
Avec ses propres yeux
Et ça rend
Fou.
Personne ne demande,
Personne ne raconte,
Personne même ne se moque
Ou plaisante.
On rit de soi-même,
Forcément jaune.
On n’a plus qu’à etre
Intelligent
Parce que
Dans la solitude,
C’est le cerveau
Et toutes ses formidables synapses
Qui
Sauvent.
Pour ne pas perdre la boule.
C’est la boule qui prend
Précisément
Les rênes.
Elle seule,
Parce que dans la solitude,
Les émotions
Font crever.
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