Il y a les conquérants,
Ceux qui dévalent
Le monde
Sans hésiter.
Sans assurance.
On les voit,
Les entend.
Ils ne sont pas toujours
Ambitieux.
Mais ils n’ont pas peur.
Je suis sur mon canapé
Et je crains d’avancer d’un seul
Pas.
Des choses invisibles,
Des câbles peut-être,
Des toiles gluantes,
Des trous aspirants,
Se cachent dans tous les coins de mon
Univers.
Chaque peureux
A droit aux siens.
Chacun de nous marche
Sur la pointe des
Pieds,
Sur les talons,
Sur les tranches
Des pieds.
Chacun de nous
Replie
Ses doigts au fond
Des paumes,
Ses yeux derrière sa tête,
Son dos autour du ventre,
Son sexe dans son cul.
Le peureux damné
Qui tourne dans tous les
Cercles de l’Enfer.
On en meurt fou ou fort.
Les fous sont tous des forts.
Les plus courageux
D’entre tous les humains.
Ils n’ont pas seulement
Peur
Des câbles et fils
Mesquins.
Ils sont attaqués de plein
Fouet.
Jour et nuit.
Et personne n’y voit rien.
Ils n’ont que les
Mots
Ou la
Mort
Pour s’expliquer.
J’aime les araignées,
Les vraies,
Pas poilues s’il vous plaît,
Les petites araignées
Et leur toile
Parfois pleine de rosée.
Parce qu’elles ne se
Cachent pas
Pour tendre leur piège.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire