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jeudi 3 octobre 2019
mercredi 2 octobre 2019
lundi 30 septembre 2019
vendredi 27 septembre 2019
mardi 24 septembre 2019
lundi 23 septembre 2019
dimanche 22 septembre 2019
samedi 21 septembre 2019
vendredi 20 septembre 2019
jeudi 19 septembre 2019
Andrew Ridker, Les Altruistes – Editons Rivages
Altruistes
sauf en famille
Arthur,
Maggie, Francine, Ethan et tous les autres. Une famille sans grand
mystère mais bel et bien comme les autres, comme la vôtre.
Paradoxale et un peu folle.
C'est
la famille dans son intimité souvent cachée, souvent indécelable
de l'extérieur, qui prend dans Les Altruistes le devant de la
scène. La famille sans ses couverts sociaux et bienséants. C'est
bien cela oui, sans plus aucune bienséance, là où le quotidien et
les relations se dédouanent des contraintes. Et aussi parfois de
dignité ou de volonté de bien-faire. La famille où chacun œuvre à
sa survie. Non pas que cet environnement soit si nocif. Non, cette
famille est comme les autres. Mais c'est là que les caractères
profonds se révèlent.
On
y retrouve sa propre famille, nécessairement Pas partout bien
évidemment mais par touches. Certains détails subtils où celui-ci
lutte contre la solitude, celle-là contre l'ennui, les autres pour
la reconnaissance etc. Alors, vous vous en doutez, ce n'est pas
toujours beau à voir. Heurtant. Mais réaliste. La solitude,
l'ennui, la reconnaissance comme je l'écrivais plus haut, la colère,
la trahison, la douleur, l'argent, toutes ces choses qui habitent
toute famille.
Réaliste,
impitoyable, ironique sous des airs de littérature sans prétention.
En effet, ce roman ne fait preuve d'aucune grandiloquence et ce n'est
pas l'héroïsme flambant qui y est conté. Le petit quotidien des
uns et des autres tenus par les liens du sang. Et il est vrai, ces
liens ne tiennent parfois apparemment qu'à un fil. Apparemment parce
qu'au final ne cèdent pas. Contre toute attente. Mais ne sont-ce pas
les attentes que l'on a d'une histoire. Car la vraie vie se passe
souvent bien plus de cette manière consensuelle étrange et
incompréhensible.
La
lecture des Altruistes est fluide, aisée, apaisée. Comme un
livre feel good. Paradoxe d'un fond ironique qui prend forme dans une
écriture sans embûches. Sans doute l'ironie n'en est-elle que plus
intense. Les personnages, en ce sens, e sont pas réellement
attachants ni d'ailleurs répulsifs. Peut-être des anti-héros. L'on
cherche un personnage qui vraiment sorte du lot, qui émotionne
intensément. En vain. Car est-on dans un roman tel qu'on a
l'habitude ? Rien n'est moins sûr.
Andrew
Ridker prend le parti de jouer avec les repères temporels. Une
famille est un nid d'époques qui s'entrelacent. Il en fait son miel
en narrant la vie d'une génération puis de l'autre. Il saute de
l'une à l'autre, en saute parfois même. Il ne prend pas de gants.
Il confronte les temps. Et l'on en conclut inévitablement que
ressemblants ou dissemblants, les membres d'une famille sont bien les
membres d'un même organisme, qu'il sont interdépendants. Que
chacun est façonné par l'autre. La notion de génération au sens
propre rend tout son sens. Les individus se succèdent, se génèrent
physiquement. Ils se créent aussi de parents en enfants et le sens
de ce qu'est l'un s'éclaire à la lumière de l'autre. La famille
est une machine de générations.
Voici
une lecture agréable aux apparences simples qui ne laisse pas
indifférent. La famille, ses brèches, ses pics et ses chemins
tortueux.
Andrew
Ridker, Les Altruistes –
Editons Rivages – 9782743648282 - 23€
mercredi 18 septembre 2019
mardi 17 septembre 2019
lundi 16 septembre 2019
dimanche 15 septembre 2019
jeudi 12 septembre 2019
lundi 9 septembre 2019
dimanche 8 septembre 2019
jeudi 5 septembre 2019
6 septembre
Le nez en l'air
Le crâne ouvert
Mille d'œil
Bourlingueurs
L'oreille en feuille de chou
La bouche pas bée
Pas bête
Gobante
Langue grenouille
Pour tout goûter,
Je me balade.
Prête à transformer
Fée Clochette
Brille brille
Clichée
Kitschette
Oui oui
Le tout c'est nez en
L'air
Lalilala.
Je roule la bosse
Mienne et planète
Marche cours et vole
Et vidange le cambouis
Cracraboum.
Le nez en l'air
Et en voyage
Simone !
Le crâne ouvert
Mille d'œil
Bourlingueurs
L'oreille en feuille de chou
La bouche pas bée
Pas bête
Gobante
Langue grenouille
Pour tout goûter,
Je me balade.
Prête à transformer
Fée Clochette
Brille brille
Clichée
Kitschette
Oui oui
Le tout c'est nez en
L'air
Lalilala.
Je roule la bosse
Mienne et planète
Marche cours et vole
Et vidange le cambouis
Cracraboum.
Le nez en l'air
Et en voyage
Simone !
mardi 3 septembre 2019
lundi 2 septembre 2019
dimanche 1 septembre 2019
samedi 31 août 2019
vendredi 30 août 2019
mercredi 28 août 2019
lundi 26 août 2019
Fabrice Colin, La bonne aventure- Edition Talents hauts
Où
te mènera La bonne aventure.
Roman
d'aventure ? Pas vraiment non. L'aventure c'est l'apprentissage
et ce dernier conduit à la croisée des mondes et des voix. Fabrice
Colin conte le deuil de l'enfance et l'éclosion de l'âge adulte. Et
le rêve est toujours permis.
C'est
autour d'Ombline que se construit La bonne aventure. Une jeune
femme attachante certes mais pas seulement. Un peu personnage aussi
un peu fade d'emblée et timorée. Loin de l'héroïne flamboyante,
bien davantage l'anti. Ombline comme une page vierge entre dans son
histoire et les personnages qui l'entourent et apparaissent peu à
peu la colorent pour finalement l'asseoir dans le vivant.
Mais
ces autres qui lui tournent autour en satellites ne sont pas moins
que ses forces vives à elle, ses forces secrètes que le lecteur
lui-même ne soupçonne pas. Elle encore moins bien sûr. Cette
naïveté touche et agace. Elle permet de s'émerveiller en fin de
compte.
C'est
donc bien le monde intérieur de la jeune femme qui prend forme dans
la réalité. Devant elle, Ombline voit danser ses anges et ses
démons, les vrais. Non pas des rêves illusoires, comme ceux
auxquels s'accroche l'héroïne. Des anges et des démons on ne peut
plus réels qui vivent en elle et à l'occasion de ce parcours
initiatique se font voir au grand jour. Acculée aux confins de son
monde étriqué, Ombline est amenée à en repousser les limites.
Laisser l'enfance derrière elle.
La
bonne aventure est une forme de conte. L'ambiance n'est pas
franchement celle des contes que nous connaissons bien. C'est un
monde juste à côté du réel. Pas réel. Le mélange des genres
rend la narration difficile à classifier. Cela n'est pas absolument
nécessaire me direz-vous. Certes mais cela engendre une impression
de richesse du récit et le sentiment de plonger d'univers en
univers. Entre réalité et magie. Entre fantastique et merveilleux.
Ni clairement l'un ni clairement l'autre. Pour sûr conte revisité.
Pas
de morale à l'ancienne. Mais cette idée que la parole des uns et
des autres est à entendre avec des ouïes aussi diverses qu'il y a
de voix, et qu'une même voix en contient également plusieurs. Il y
est aussi question du deuil : celui de l'enfance oui, celui des
être qui l'ont peuplée. Et les autres sont là pour nous ouvrir un
chemin vers l'avenir, qu'ils soient bien ou mal intentionnés.
La
bonne aventure est un roman visuel. Les personnages sont colorés
comme nous le disions plus haut. Leur forme surgit unique et marque
l'esprit.
L'écriture
elle-même est imagée. Les nombreuses comparaisons sont toujours
pleines de vie et de poésie. Précisément, on croise aux détours
de nombreuses pages des éléments de style véritablement
esthétiques. L'on sent que l'auteur a prêté attention à cet
aspect de sa narration. Cela porte le mélange des genres et
l'entremêlement des façons. Une beauté des intersections. Et
souvent, une expression dans cette veine nous fait penser qu'on
aurait aimé y avoir pensé avant.
La
fin de la narration, que nous ne dévoilerons pas bien entendu,
s'inscrit et illustre même à elle seule tout ce dont nous venons de
parler. Elle donne cette impression d'une boucle bien bouclée.
Vous
découvrirez donc là un roman jeunesse extrêmement soigné et
poétique.
Fabrice
Colin, La bonne aventure- Edition Talents hauts –
9782362663437 -
samedi 24 août 2019
Victoria Mas, Le bal des folles – Editions Albin Michel
Le
bal des folles ou le monde à l'envers
A
travers un univers asilaire régi par les exigences de bienséance
des hommes, Le bal des folles nous propose un palais de femmes
héroïnes, survivantes et conquérantes. Et la folie esthète.
Qui
sont les rois de cette histoire ? Ce sont des reines, toutes des
reines. Mais qui choisir ? Geneviève ? Eugénie ? Le
gynécée tout entier ? La Salpêtrière ? Pas de facilité
en tout cas dans l'écriture des habitantes du Bal des folles.
Elles se détournent du commun des mortels sans ambages. Elles
donnent à voir de l'incongru, de l'hermétique, du bizarre, du
pitoyable. Et puis peu à peu l'on est pris d'affection pour cette
cour des miracles et ses bigarrures. D'autant plus bien sûr quand la
cruauté du dehors surgit. Mais les folles ne sont pas de simples
victimes à défendre comme la veuve et l'orphelin. Le lecteur
découvre les arcanes d'autres lois au-delà du palpable.
Quelques autres qui gravitent
autour de ce peuple d'amazones tête à l'envers, sont conquis par
leur fausse démence, s'ouvrent à l'irrationnel et de fait à une
bienveillance qui leur faisait clairement défaut. La rigueur cède
devant la vulnérabilité et son pouvoir.
Le
bal des folles s'annonce sans ambiguïté : la folie des
femmes. Sans complexe aussi l'on y parle de cette folie. Et « les
folles » ne sont pas de faux êtres ou demi-humaines. Elles
sont plus denses et réelles que leurs pairs. Un hommage à la folie
ou l'énigme désignée telle, car en effet le concept laisse
dubitatif dans ce contexte du XIXe siècle. L'on y constate la
relativité de la définition de la folie et l'on prend tout en
douceur mais en pleine face cette interrogation latente
normal-anormal. L'on se complaît tous, soyons un peu honnêtes, dans
notre confiance en notre normalité. Pour ce faire, désigner l'autre
reste la solution la plus aisée. Mais ici, les repères se meuvent
et l'on s'insurge. Avant de se retourner sur sa réalité
contemporaine et la folie d'aujourd'hui. L'arbitraire s'y rapproche
de sa pureté. Alors on opte pour la folie douce car on ne sit lus
qui est quoi.
La
folie est une poésie. Un art. « Une manière d'être et de se
placer dans le monde » (p.229). Un don pour ceux qui la
portent. Les limites se brouillent. Le regard des hommes en fait une
tare. De l'intérieur, dans le secret des dortoirs de l'hôpital, la
folie s'épanouit en esthète. L'asile est un univers de beauté avec
ses personnages, sa danse, ses drames, ses couleurs, ses chants.
Pas
de doute, Victoria Mas écrit un livre-femme. Le parti pris est
clair. Tenons-le pour acquis. Les femmes tiennent le haut du pavé,
les hommes demeurent de l'arrière-plan. Il ne s'agit pas de
féminisme à proprement parler. L'écriture est plus tendre que
militante. Pour autant la narratrice (prenons nous aussi ce parti-là)
ne se pose-t-elle pas en témoin à rebours de ce gynécée
asilaire ? La question reste ouverte. A chacun sa lecture.
Les
grands hommes essaimés au long du récit sont davantage des poupées
de décor que de réels personnages. Ils incarnent paternalisme et
étroitesse d'esprit, assez impitoyable il faut bien l'avouer. Une
exception confirme la règle et évite un manichéisme contestable.
C'est comme si les puissants de ce monde, ironie littéraire, n'était
que des pantins de la narration, des images figées. En tout cas
certainement pas les héros. L'ordre du monde fait la culbute.
Victoria
Mas, Le bal des folles – Editions Albin Michel –
9782226442109 – 18,90 €
vendredi 23 août 2019
jeudi 22 août 2019
Au paradis
Sur l'extrême bord de l'hélicoptère, son corps est tendu dans le vide. Je le retiens par le froc. Il ne tiendra plus que quelques secondes. Il craque dangereusement.
Il crie comme un putois "Dévorer le paradis !" Puis, propulsé en arrière je lâche et hurle.
Il vole au paradis.
Il crie comme un putois "Dévorer le paradis !" Puis, propulsé en arrière je lâche et hurle.
Il vole au paradis.
mercredi 21 août 2019
lundi 19 août 2019
samedi 17 août 2019
Groenland aux mains des conquistadors
Précieux glaçon
Surplombe le monde
Croisée des rives.
Les trois molosses
Grognent et bavent
Rouge blanc bleu jaune
A étoiles
Brandies en dollars origamis.
La banquise tirée en couverture
A soi,
S'effrite.
Les ogres sans yeux tête baissée
Marquent la terre de riche chaude-pisse.
Surplombe le monde
Croisée des rives.
Les trois molosses
Grognent et bavent
Rouge blanc bleu jaune
A étoiles
Brandies en dollars origamis.
La banquise tirée en couverture
A soi,
S'effrite.
Les ogres sans yeux tête baissée
Marquent la terre de riche chaude-pisse.
vendredi 16 août 2019
jeudi 15 août 2019
mercredi 14 août 2019
Femme en plein foot
La bouche pleine de sifflet sans les mains
Elle court la loi
Au beau milieu de l'homme
Agité et crieur de
L'injustice.
Elle règne et brandit ses ors écarlates
Ils piaffent
Peut-être
Les barbus couillus
Ici,
Elle a conquis son droit
Et dernier mot.
mardi 13 août 2019
lundi 12 août 2019
dimanche 11 août 2019
samedi 10 août 2019
vendredi 9 août 2019
jeudi 8 août 2019
mercredi 7 août 2019
mardi 6 août 2019
L'homme à barbe
L'homme à barbe se
Pavane
Poilu jusqu'au coeur
Broussaille appliquée
Peau glabre par-dessus la tête
Aux oubliettes.
Cromagnon en beauté moderne
Ou ombre tatouant les
Joues
Habitées habillées.
L'homme voilé dévoile ses armes.
Pavane
Poilu jusqu'au coeur
Broussaille appliquée
Peau glabre par-dessus la tête
Aux oubliettes.
Cromagnon en beauté moderne
Ou ombre tatouant les
Joues
Habitées habillées.
L'homme voilé dévoile ses armes.
La sieste de l'abeille
La vibrillonnante stoppe et pattes calées posée en chauve souris ballante
Les antennes ploufent comme lapin bélier
Ou lovées ds le coeur moelleux des fleurs mielleuses,
Dorment.
lundi 5 août 2019
dimanche 4 août 2019
samedi 3 août 2019
Hong-Kong empoulpe
En parapluies ou luminions
L'impétueux poulpe glisse ses
Imperturbables tentacules
Encore encore.
Avec les princes couronne,
Ils se jettent la balle et la faute
Ping pong tourne dans les airs
Et la fumée qui fait pleurer.
Mais le poulpe est un dur
Serre les dents et les bras.
L'impétueux poulpe glisse ses
Imperturbables tentacules
Encore encore.
Avec les princes couronne,
Ils se jettent la balle et la faute
Ping pong tourne dans les airs
Et la fumée qui fait pleurer.
Mais le poulpe est un dur
Serre les dents et les bras.
Vertigo
Montagne à pic du ciel au sol droite comme un i,
Et ils gambadent à flanc de pierre
Équilibristes défi du vide.
Hibou et son canard
Duvet jaune des mares et plumes élégantes des cimes
Collé serré dans leur nichoir
Provoquent l'ordre des choses.
vendredi 2 août 2019
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