Le jour tourne autour de son ventre.
Il est le roi du jour.
Il papillonne et court en tout sens.
Sans souci de quelque autre
Qui pourrait défaillir.
Rien ni personne ne doit le détrôner
En ce jour de fête.
Il se tord et rapetisse jour et nuit,
si possible.
En ce jour, il se déchaîne et tambourine.
Le bidon tourneboule.
Et même abracadabra, le bidon
Disparaît.
Mais enfin, ce n’est plus un bidon !
L’habitude d’être une enfant qui pleure ses intestins
capricieux.
C’est un flanc offert
qui bouillonne de désir et d’attentes.
Il s’étire et s’étend comme jamais
il ne s’en donne le droit.
En ce jour, il se délivre et bat le plein.
Elle n’en dit rien
motus et bouche cousue
Môsieur le ventre.
Qui est plutôt une grande dame aujourd’hui.
Pourquoi serait-il toujours masculin ?
Il a du caractère et c’est un conquérant.
Cela n’empêchera pas d’en faire une femme.
Femme maîtresse
En ce jour de liesse.
Il tape du poing et joue Tarzan
En ce jour, il délie toutes ses langues de toutes les vies.
Elle se tait.
Elle laisse se répandre son être
comme un soleil
au creux des côtes.
Il conquiert tout le territoire
tout en chaleur
brûlant mais de très loin
très profond.
Le soleil n’a pas de laisse.
se déchaîne et tambourine
il se délivre et bat le plein
il délie toutes ses langues de toutes les vies.
Elle en devient elle-même le grand soleil
Elle éclabousse tout sur son passage.
Et on dirait que c’est interdit
Qu’elle est une roulure
Qu’elle est une femme de rien
Une femme de rue.
Et elle,
elle se sent douce comme un soleil.
Elle se dit qu’il y a un maillon qui manque
entre elle et les autres.
Elle se sent ressuscitée
et on la bannirait d’humanité.
Le soleil est un incompris.
Et elle prend son parti.
Moins risqué que l’ennui
De la vie de bonne femme
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