Toujours un pas en arrière.
Toujours un œil de côté.
Toujours à l’affut.
Toujours aux aguets.
Cette plane impression
de pouvoir.
Sans omettre la fragile
nature humaine.
Mais tellement agréable
cette assurance.
Une main mise
sur la réalité
et ses prévisibles conséquences.
Surgit la profonde
inquiétude
sans miroir
sans jeu
les yeux plein de boue
et de sang qui afflue
du satané cœur
en folie.
On a beau vouloir penser clair,
tout se brouille
et se dilue
dans les sursauts du palpitant.
Les états se succèdent,
on oublie même le sens
qu’on prenait le matin même.
D’une heure à l’autre,
on est presque une autre vie.
On est une succession
de couleurs fluo
sans queue ni tête.
On pleurerait dans le giron
de maman.
On palme,
on fouette les éléments.
Et puis,
il vaut mieux
laisser tout se déballer
parce qu’on n’y arrivera pas.
Plus on se débat,
moins on y voit.
C’est comme les toiles d’araignée.
On a perdu toute sa morgue
fierté
placidité affichée
d’intelligent qui a compris.
On n’a même plus envie de comprendre.
Juste envie d’oublier.
Disparaître.
Blanc.
Insipide.
Zéro.
En attendant.
De pouvoir à nouveau.
Les bras ballent.
Les mains pourraient être coupées.
Les pieds aussi.
On ne tient rien.
On n’avance pas.
Un tronc planté,
pas bouger !
Il n’y a plus rien à bouger,
tout est déjà
en éruption,
les bouillons débordent
par tous les trous.
De toutes les couleurs.
Bain de mauvais goût
Eurodisney.
La nausée surgit
bien sûr
à un moment.
C’est le signal pour
Haut les mains.
Vraiment,
on ne sait pas trop à qui,
mais on se montre
vulnérable.
Au maître coloriste
qui nous tire
par le bout du nez.
Au palpitant
en délire
sur toutes les tables.
On est vaincu.
On a juste peur,
les nœuds se forment
et les éclats se figent.
Dans quelques heures,
plus rien ne sera comme maintenant.
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