lundi 20 juillet 2015

Poubelles magiques

J’écris toutes les
directions,
toutes les
trajectoires.
Tous les
pOssiBlesssss
que j’aimerais essayer.
Les milliers.
Déjà rien que ceux qui me
chatouillent
Et tous les autres que je ne sais pas
im
a
gi
ner.

J’écris toute la
palette
pour ne plus écouter le réel qui
manque.
Choisir et faire deuil.
S’engager et renoncer.
Un choix au lieu des dix milliards de possibles.
Travail famille patrie.
Bien sûr que j’aime
plus que
tout
dans
la nature l’arc-en-ciel.
On y trouve l’entier.
La formidable poubelle des couleurs.
On n’a plus rien à
chercher,
peut-être,
plus rien à
désirer. Je suis comblée face à l’arc-en-ciel.
Il est lui-même issu de deux possibles
contradictoires :
la pluie et le soleil.
Il nargue bien
les réalistes,
les décidés.
C’est l’étendard des
douteux.
« Oh moi ! (les mains grandes ouvertes inoffensives, je ne me prononce pas. Non que je sois un lâche mais tout est vrai et possible d’un certain point de vue. »
Le plus troublant,
même pour les plus douteux,
reste le double
ou triple arc-en-ciel.
Les arcs-en-cieux.
Alors je me dis
et ne suis sans doute pas la seule,
que le tout-possible-arc-en-ciel
lui-même !
se démultiplie
et
se
déplie.
mais j’ai, nous avons donc
bel et bien raison de
balancer,
tournicoter
et choisir
toujours malgré nous..
Nous sommes les réalistes.
Non pas bien sûr les
concrets Vlan !
Mais oui les réalistes.

J’écris de toutes les
couleurs,
tous les mots,
toutes les combinaisons
qui s’offrent à moi.
La mort en rose
et le mariage vert pomme.

J’écris et j’explore,
du moins, j’ouvre la porte de
toput
ce qui pourrait et
aurait
pu.
Sans aller jusqu’au bout,
je ne dispose que d’une
vie.
Mon cerveau et mes muscles
réclament,
de plus,
le dodo quotidien.
Que c’est agaçant cette nécessité
d’immobilité
et d’apaisement.
Tous les jours que
Dieu
lui-même
fait.
Remarquez que le rêve est une formidable poubelle magique,
lui aussi.
Au contraire !
quel gain de temps si je pouvais me rappeler
toutes ces
incongruités potentielles !
Mais la vie est une !!
Elle ne me ne nous
laisse pas nous saisir de
ce trésor.
je n’ai que le droit d’en connaître
l’existence
et d’en
ex
tir
per
précieusement
quelques
bribes.
A moi d’en faire mon miel.

Alors,
tous les êtres
que je vois,
sens,
entends,
suis,
je les dessine à la lettre.
Je construis
les arcs-en-cieux
des êtres
et du monde,
de moi-même bien sûr.
Nous,
douteux narcissiques,
restons,
avouons-le,
fascinés de

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