mercredi 25 novembre 2015

Tempo pis

Le temps
Ce salaud
Ce pourri,
Il file,
Il lambine,
Il creuse la plaie
Et la guérit,
Je le déteste,
Je le maudis,
Souvent,
Souvent,
Je dis de lui
Toutes les plus grosses
Cochonneries,
Moi la sage petite
Bourgeoise,
Je l’attends
Car il m’apaise,
Je le vénère
Car lui seul
Me mènera plus
Loin
Et mieux.

Le temps,
Ce salaud
Ce pourri
Ce bienfaiteur
Pourtant,
Docteur
Sans science humaine,
Il est le charlatan
Le plus fou
De l’univers.
Rien qu’y penser
Me donne
Mon vertige,
Oui facile à venir
Mais j’en tombe
Et je chante pour
Penser à Marcel,
Oh non un autre !
A Harry P.
Et Bond, James Bond.

Le temps,
Ce salaud
Pourri,
Je crache sur sa tombe,
Je piétine ses cruautés,
Et je le prie à genoux
De me porter
Jusqu’à
Demain,
Il me tue
Et me sauve,
Un pervers
Voilà le fin
Mot !
Un pervers
De l’endroit
Et l’envers
Du sens
Et son contraire.

Le temps,
Salaud pourri,
Est ma seule chance,
Ma chance
D’être plus
Douce et
Dansée.
Quand il m’aura finie,
Je saurais
Enfin
Danser
Et être belle
Même dans le ventre.
Mum, my belly hurts !
Je danserai
Des jambes
Et des bras,
Je virevolterai
Et j’aurai
Le rythme
Parfait
Au creux de l’utérus
Inutile
Mais heureux.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire