dimanche 29 novembre 2015

L'accident-éléphant

L’énorme accident.
L’accident d’éléphant.
L’accident pire que tous les
Carnivores.
L’accident qu’on ne sait pas
Imaginer.
Dénaturé.
Innaturel.
Pas pour se nourrir,
Non non non !
Sûrement pas !
Pas pour s’apaiser.
Pas pour se venger
Et basta.
L’accident presque
Maléfique.

L’on ne peut qu’
Invoquer Dieu
Et ses conneries,
Ses putains de couacs.
J’aurais voulu vous
Épargner
Mais la vie est ainsi
Pute.
C’est
L’accident de trois
Cars
Et dix
Voitures.
Dire qu’il y a des corps,
Pas vraiment non.
Il y a des
Morceaux.
Et l’on doit continuer
De penser
Que ce sont des
Bouts
De congénères.

Les trois conducteurs
Endormis
A la même seconde
Et les voitures,
Ben,
Elles tiennent pas la
Route,
Face aux monstros.
Quant aux humains,
Des petits prouts
Minables.
On dit à ce moment-là
Qu’une vie c’est
Sacrée.
Moi, primo,
Je demande où donc est Dieu
Là ?
Deuxio,
Bien sûr qu’on dit que c’est
Sacré,
Sinon,
Ça fait gerber
Et pas pleurer
La mort.
Remarquez qu’on peut faire les
Deux.
Ca sort
Quoi.
Mais bon,
Ca se fait pas
A priori
A la messe d’enterrement.

Revenons à l’accident
Éléphantesque.
Ah oui ! tout a volé
Dans tous les airs.
Tout a fait badaboum
Jusque loin
Dans les campagnes.
Et personne
N’a eu le temps de rien.
C’est ce qu’on dit
En tout cas.
C’est comme la vie
Sacrée.
Ca rassure bien.
Tant qu’à faire,
Pourquoi empirer les choses ?
Les morceaux,
C’est déjà bien
Dégueu.
Un peu d’adoucissant,
C’est la moindre des choses.
A ce moment-là,
On est bien pétrifié.
On pourrait s’enfoncer
Dans le sol.
Même bitumé.
On n’y voit plus de tableau,
Ni de scène de quelque chose.
C’est un truc.
Un accident éléphantesque.
Un accident de la jungle.
Et ca ouvre le gouffre.
La grande bouche
Dévoreuse
Des cauchemars,
Des enfants ?
Et des grands qui osent s’en
Rappeler et l'avouer.
L’accident à grandes dents.


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