lundi 25 avril 2016

L'arbre du diable


L’arbre puant a poussé en moi.

L’arbre grimpant

Agrippant

Sacripant.

Je ne l’ai pas cru

Pas vu.

Il s’est plaqué au dos

Pour se cacher

Comme un voleur.

Mais il est bien là

Et le voilà

Qui répaissit

Et me pousse des

Doigts

Noueux

Malveillants

Morveux

Qui attrapent le

Premier venu.



Toi,

Le tendre,

Le doux,

Tu me protèges

Et m’enveloppes,

Tu mes donnes

Tous tes cœurs,

Tes rires,

Et toutes tes caresses

Les plus entières.

Tes yeux ne mentent jamais.

Ils cachent souvent,

Ils se débrouillent

Derrière le voile de fausse tranquillité

Avec les triples nœuds au cerveau.

Ils donnent sans

Demander.

J’en suis perplexe,

Les doigts gigotent

D’impatience.

Et moi, mon arbre puant

Et mes tentacules mesquines,

Plus fortes que moi,

J’attaque toute cette douceur.

Je ne veux pas

Et je fonce comme un taureau

En corrida,

Alors que c’est tout ce que tu hais.

Ce n’est pas toi,

Ce ne sera jamais toi le méchant

Pas beau

De cette histoire.

C’est l’Autre qui a semé

Plus que la zizanie,

Qui a semé le diable en moi,

qui l’a flatté et engraissé,

et moi l’imbécile

tout sourire

à le laisser à son ouvrage.



Toi,

Le serpent SSSSS

Artiste des ombres

Et de la violence,

Va-t-en.

Je te chasse de ma vie.

Ne reviens pas.

Le terrain est miné pour toi.



Et toi,

Mon amour,

Pardonne mon erreur,

Pardonne mon cœur parfois merdeux,

Casse avec moi ces doigts de malheurs

Et de monstre.

Jette à la mer avec moi

Ma colère

Et ses éclairs.








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