mercredi 28 décembre 2016

La grand-mère et la sorciere

J’ai une sorcière au fond du ventre.
Une tord boyaux qui
Déjà
Harcelait ma douce grand-mère.
La grand-mère folle qui voyait des tabliers violets
Voler
Et qui m’avait prévenue.
Elle m’avait vue plier en deux
De douleur.
Petite,
Enfant.
Elle, l’aveugle ou presque,
Avait souri dans le vide
Mais pour moi.
Elle n’avait pas parlé de sorcière.
Elle savait que personne ne l’entendrait,
Pas même moi,
Petite fille rationnelle.
Elle avait dit qu’elle connaissait
Trop bien
Les moments  « tord-boyaux ».
L’expression dont personne ne se souvient
Mais qui a flashé pour moi.
La grand-mère débile
Handicapée
Qui avait mis le doigt sur mon mal.
Je crains d’être son héritière.
Je crains de descendre en droite ligne d’elle.
Elle m’aurait donc livré
Aussi
La sorcière harceleuse.
Il faut tu dois encore !
Je passe sur les insultes.
Ma douce grand-mère à épongé
Pour moi
L’aspect de vérité de cette folle-là.
Elle a dû la vivre.
Elle m’a épargné ces épreuves.
La douleur se dilue
Parfois
Avec les générations.
Je la sais fantomique
La sorcière.
Je la sais n’être que moi.
Je pense à la pauvre grand-mère qui la sentait
Véritable.
Immonde vie.
Pourtant,
Il faut je dois encore
Continuent de s’abattre sur moi.
Je les laisse faire.
Je ne sais
Toujours pas
me battre contre eux.
Elle n’a pas à changer de stratégie
Madame la Sorcière.
Elle sait que je marcherai,
Que je courrai
Comme un faon de 3 mois.
À pleurer...
Chacun de ce qu’il veut.

À qui obéit-elle ?
Ma douce grand-mère
Aux yeux blancs avait-elle trouver
Le grand maître
Qui guide ses démons ?
Sûrement pas.
Quand j’en aurais fini avec eux,
Avec cette répugnante sorcière
Qui torture les entrailles
Et laisse en souffrance
Les possibles
Intérieurs,
Je rendrai hommage à la grand-mère
Qui n’a plus voulu ni voir ni entendre.
À voix haute.
À voix très haute.
Elle regardera peut être ma liberté.
Et jouira avec moi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire