Des mois avec plaisir et fluidité.
Sans froideur,
Sans dureté.
Et puis peu à peu
Cette glace qui s’installe et qui fait
Peur.
Toute la journée à demander « peur de quoi ? »
Mais moi-même peur de quoi ?
Incapable de l’expliquer.
Peur du silence.
Peur du vide.
Peur de leur vide,
Ces visages qui me regardent,
Elles,
Qui me scrutent,
M’inspectent parfois.
Peur d’en être la cause,
De ce vide,
Peur de me le voir renvoyer en
Miroir
Boomerang
Pleine gueule
Sans pitié,
D’en être accusée
Et de ne pas résister
A cette flagellation,
Même si privée,
Sans spectateur.
Mais dis-moi donc,
Ou est passé l’adulte ?
Ou est passée celle qui doit comprendre que
Je ne fais que
Miroiter
Refléter
Renvoyer
Et que je ne dois pas
Décevoir
Dans cet art de la confrontation.
Le moins possible.
Traverser le vide ensemble
Et dire avec les yeux que j’en ai peur
comme tout le monde
Et qu’on doit faire avec.
Mais dire non,
Ne pas tomber,
Tomber en
Miettes quand le vide accuse.
L’accueillir et ne pas le haïr.
Le faire nôtre et pas mien.
Le déposer entre nous deux
Et reconstruire le monde en ruines
Qu’il hurle comme un damné.
Oser,
Garder les yeux ouverts,
Droits,
Fermes,
Et tant pis pour la douleur
De ce reflet
Pour elles
Qui ne peuvent le porter.
Mais qu’elles ne s’en délestent pas à d’autres,
Sans la responsabilité humaine qui est celle de
Tout un chacun.
Qu’elles ne choisissent pas la facilité
Sous prétexte que.
Qu’elles soient dignes
De leur humanité
Et qu’elles assument leur vanité.
Lee sert se traverse à deux,
A trois,
A dix.
Vous ne serez pas seules !
Mais ne faites pas semblant
D’être si fortes
Si même le petit doigt de pied
N’y est pas posé.
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