samedi 9 août 2014

Chronique ronron

Ces mots
toujours les mêmes
toujours toujours les mêmes
encore vomir
mes restes
encore frémir
de dégoût
encore récurer
tous les fonds de cuve ;
encore tous ces termes
d'égoutier
purificateur
maniaque.
Une dizaine d'années
plus bientôt une autre,
pas tout à fait,
à coucher
ces gerbes
d'abats
à évanouir.
Tout doit disparaître,
depuis si longtemps.
Ce n'est pas celui qui
s'acharne
au business !
Non, non !
C'est celle qui lutte
pour sa faillite.
La phrase en elle-même
n'a ni queue ni tête
puisqu'elle se bat
pour perdre.
Et si !
Messieurs Dames !
Il existe
de par le monde
de tout temps
et sous toutes les latitudes
des championnats
d'Échec.
Perdre
poids
face
courage
pied
main
coup.
On quitte le winner club.
Un autre attend
sagement
au bas de l'escalier
dans le sous-sol
des gueux
et tocards.
Encore encore.
Toujours toujours.
Le refrain
ronron
pathétique
de la maladie
à vie.
La chronique,
la régulière,
l'exaspérante,
qui parfois,
au lus bas,
toujours,
donne un sens.
Le symptôme
qui rassure
berce
et rendort
la douleur.
On en pleure,
on en geint
et cette Jérémiade
nous revigore.
Cette colère,
cette rage,
d'être lié
à ça
et l'on reprend
Pied.

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