Le gros ventre en avant,
il honore l'assemblée.
Presque il se tiendrait
les reins
comme une femme enceinte
exhibant
sa fière bedaine.
Parce que tout
ce qu'il touche est d'or,
les bourlets pendouilleurs
y compris.
Ce prélat auto-proclamé
craindrait-il
la tête la première ?
Oh non que non !
Péché de lèse-majesté.
Tu ne seras absous,
impudent !
que si !
tu écoutes
consciencieusement
l'immense et luxuriant
discours
vespéral.
Bien.
Reprenons cette entrée
majestueuse.
La bedaine
impérieuse.
Tout le monde se tait,
n'en pense pas moins.
Quelques minutes ou
la petite heure
pour ranger
le personnage
décidément
dans les maniaques
du nombril.
C'est confirmé
bel et bien !
L'écoeurant prétentieux
est de la fête.
Apres l abdomen vantard,
les bras se sont vite
mis en marche.
Les moulinets,
non Ô mon Dieu !
Pardonnez !
les arabesques
élégantes
ou fermes,
selon contexte et argumentation.
La soirée passe
autour
et sur tous les côtés
de ce ventre
et ses mystères.
C'est lui
encore et toujours lui
que les bras
célèbrent
et dansent.
La soirée passe
et peu à peu ,
alors qu'on s'était tu
devant l'éléphantesque
ego,
chacun se remet
en route
en contournant
le gros bide.
Plus de déférence
pour le gros lourd
gros lard
qui perd
ses pieds
à ne plus être loué.
Il parvient
à la force
des entrailles
à happer
toujours
au moins un interlocuteur
sauvé par son conjoint
au bout de quelque temps
avec l'anthropophage.
Un ou une autre
prendra sa place,
sacrifice momentané,
parenthèse concédée
au cochon affamé.
Il est au Jardin d'Acclimatation
de son enfance.
Il n'en est jamais ressorti.
Le premier jeu,
le labyrinthe de miroirs,
il s'y est abymé.
Sous toutes les coutures,
il se fascine.
Il n'en décollera plus.
Jusqu'à l'atroce douleur
au bout d'une corde
ou le cancer fatal.
Son monde
est un cristal réfléchissant,
décoloré,
lissé à la perfection.
Pour la soirée,
il n'a pas omis
les lunettes
du soleil
posées bien sagement
sur son ventre
ébloui
et béat.
Monsieur Gros Bide
tout en nombrils.
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