jeudi 24 mars 2016

Mon chours


Le corps s’installe.
Le corps s'étale.
La fatigue éternelle,
L’éternel épuisement
Se dissout. Sans folie,
Sans excitation
Insomniaque.
En douceur.
La douceur qu’on croyait
Toujours molle
Ou berceuse bébé.
Jamais la douceur forte
Sur ses deux pieds,
Le visage clair.
Une espèce d’assurance
Inconnue,
Qui recale l’intestin
Dans son sac.
Il s’arrête de danser comme
Un dératé.
Le sourire a le droit
D’être franc
Et suivi de tous
Les deux yeux.
La colère qu’on peut rire.
Les vexations fondues.
Tout ou presque est
Comique ou ridicule
A jouer,
A colorier.
On se bidonne.
On en hoquète.
Et sans se perdre.
La respi reste derrière,
Sûre et rythmante.

Je croyais être une âme sombre,
Orageuse pour toujours.
Il y a eu des temps
Déments,
De sublimes soleils
Jaunes
Ou rouges flamboyants.
Bien entendu.
De sublimes.
Des bonheurs indéniables.
Mais pas de douceur
Implacable.
Sûrement pas.

Parce que,
Pourquoi donc ?
Parce que j’ignorais
Encore,
L’existence
Du chours.
Le chours ?
Le chat-ours.
Le ronron-grrrrr.
Le doux doux-pas touche.
Saisis ton chours,
Et plus besoin de serrure
Double tour
Ni de peluches dodo
Ou pilules zénitude.
Le chours
N’est pas un magicien,
N’est pas non plus imaginaire
Je l’ai dans ma main,
Dans ma tête,
Dans mon lit.
Il me protège
Et
Me câline.
Mais ne vous avisez pas de me le voler !
Chacun son chours !
Trouvé le mien.

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