vendredi 19 août 2016

Chronique d'épuisée

Essoufflée avant d’être partie,
Avant d’être levée.
Essoufflée seulement d’avoir
Pensé.
Incompréhensibles tête et corps.

Quand l’armure est déposée,
Je ne sais plus même
Respirer.
Entourée de tous côtés,
Bordée comme un coq en pâte,
Douillette
Et pourtant
Épuisée de haut en bas.

Épuisée-désarmée ?
Épuisée-hébétée.
Épuisée-nouveau-né ?
Épuisée-enragée.
Dans une colère noire,
Celle d’un affamé,
Contre des forces obscures
Qui m’abattent,
Me fatiguent,
M’épuisent.

Frapper les murs
Et espérer magie.
Froncer les sourcils
Jusqu’à s’en meurtrir
Le front.
Je ne sens plus rien.
Je veux sortir des boues
Ramollissantes.

Tout est là
Tout autour !
Que te manque-t-il encore
Sale gosse ?
Qu’exigeras-tu cette fois
Pour sucer toute la moelle ?
La tienne propre, imbécile !
Je hurlerais
Si j’étais chiche.
Je dégainerais
Les poings.
Mais non, pauvre dinde !
Trop fatiguée même pour la colère !

Épuisée
Jour et nuit.
Même en dormant.
Même avec tous mes doudous
Joujoux
Ronrons.
Donnez-moi la formule
Et pas en barre chocolatée !



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire