Coupable
de.
Tout
en est l'objet tran-
chant.
Tout
est susceptible de
tomber
sous
sa
coupe.
L'enflure
de culpabilité
qui
transperce,
qui
égorge,
qui
guillotine.
La
respiration a de quoi
se
couper.
Tout
coupe,
tout
cisaille.
Alors,
devant
la glace,
droit
dans les yeux,
ce
n'est pas soi qu'on regarde
quand
on
taille les bras,
les
jambes,
le
ventre,
toutes
les chairs
possibles.
Ce
n'est pas soi.
C'est
elle.
On
ne voit qu'elle.
Et
elle se fait plus
fantomatique
alors.
Mais
la présence
toujours
est
acérée.
Elle
se tapit.
Rien
de mieux.
Parce
qu'elle coupe mais aussi ellecolle.
Ellecolleàlapeau
quand
elle ne peut plus
castrer.
Elle
recule quand on ose
de
front
cisailler
aussi,
aussi
fort qu'elle,
quand
on accepte le duel,
qu'on
n'hésite pas à en
sanguinoler.
Elle
s'étonne
et
sourit
narquoise.
Elle
s'étonne,
elle
admire,
en
bonne perverse,
en
bonne manipulatrice,
joueuse
de marionnettes.
Elle
applaudit
les
couilles
d'entrer
dans l'arène.
Mais
c'est la sienne
cette
arène.
Seule
la mise à mort n'est
jamais
sienne.
Alors
quelles armes
contre
ce diable en costume de nonne ?
Au
beau milieu de l'arène,
j'avance
et
je la fixe.
Je
plonge mes yeux noirs
dans
les siens bleus et pourtant mauvais.
Je
plonge dans son monde.
Je
plonge sans retenue
et
je hurle :
« Lâchez
toute la merde ! »
Et
un déferlement d'immondices envahit l'arène
aseptisé
de
la nonne déconfite.
Elle
ouvre les yeux grands
comme
des soucoupes.
Elle
n'est plus politiquement correcte.
Le
costume est ridicule.
Elle
ne peut plus s'effacer en fantôme
alors
qu'elle en a tant envie,
comme
moi si souvent
aussi
face
à cette faucheuse prude.
« Lâchez
tout ! »
la
merde,
toutes
les merdes,
les
plus obscènes fécalons
et
l'arène se décolore.
Arrivent
les éboueurs
mes
amis
et
l'espace est immense
et
la mort à des milliards d'années.
Toute
la Terre
toutes
ses bêtes sont là,
vivantes
et
justement cruelles.
Plus
d'ennemi surnaturel.
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