Elle est embullée
Emballée dans des couches
Et de couches
Superposées.
Des couches douces comme un bébé
Dures comme des murailles
Piquantes comme un oignon.
Elle est loin,
Très loin
Derrière
Et affiche un sourire
Narquois.
Elle observe,
Elle attend,
Comme une lionne
En chasse.
Toujours en chasse.
Elle impressionne comme un animal
A l’affût,
Un animal à crocs et à griffes.
Elle sera sans pitié,
Elle annonce la couleur.
Elle affiche sa guerre.
Elle ne tend pas la main.
Elle n’a que des griffes,
Pour l’instant.
Pas d’alliance à griffes.
Cela n’existe pas.
Elle ne sourit pas non plus.
Les sourires crochus
Perdent de leur sens
Sauf s’ils sont
Vampiriques.
Elle donne envie
de reculer.
Elle joue avec la peur.
L’autre est un adversaire.
L’autre est une proie.
Tout autre reste autre
Ou le redevient
En un éclair.
Tout autre est avant tout un
Étranger.
Tout autre est avant tout un
Danger.
Elle est compacte et vide.
Une boule de fantaisies cruelles,
Les miennes ?
Vide d’empathie et de confiance.
Elle est traqueuse.
Elle est prédatrice sans merci.
Elle est au-dessus des lois même de la nature
Peut être.
Ou alors
Ou alors !
Ne serait-ce pas une petite fille
Traquée ?
Déchirée ?
Seule et rageuse d’inutilité ?
Une prédatrice sans pitié
Qui prend la place du roi.
Le roi est mort, vive le roi
Plutôt que d’être à nouveau le sujet
De qui que ce soit.
Le sujet serf
L’objet servile.
Le moins que rien
Dont on a
Peu à peu
Détruit le coeur,
Qui finira par ne plus ressentir.
En lambeaux.
Alors,
Qui a le choix ?
Qui ne se sert pas de cette seule arme qui reste,
L’anesthésie.
Ce pouvoir sur l’autre
De ne suivre que sa colère
Parce qu’elle est la seule valable.
La seule qui ne trahit pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire