samedi 19 novembre 2016

La pute et son boomerang

Le monstre est revenu,
Plus enragé que jamais.
Je le hais de toute mon âme,
Et il me fait haïr le reste
Du monde.
Géant Bleu et Feu Follet se taisent.
Même,
Ils ne bougent plus.
Ils sont médusés.
Ils se regardent.
Ils retrouvent la pute de vie d’avant,
Celle où ils n’avaient forme de rien.
Ils étaient des moins que rien.
Le monstre était tout.
Ils croyaient,
On leur avait dit qu’une fois la forme gagnée,
On ne revient pas en arrière,
On ne se dénoue pas comme ça.
Eh ben non les cocos !
Vous l’avez bien profonde là !
Dans le cul et sans préliminaires.
Ils étaient rassurés.
Mais non !
La vie est une vraie pute,
La vraie qui n’a aucune parole
Et te déchire jusqu’en lambeaux.
Pas la pute, la prostipute que tu croises
Dans la rue,
Pleine de nibards
Et rigolote le plus souvent.
La pute qui te connaît
Comme si elle t’avait fait
Et qui te renvoie le boomerang
Alors que le jeu était fini.
T’avais pas le choix d’y jouer à ce
Connard de boomerang
Même si c’est le jeu le plus effrayant
De la terre.
Elle,
Elle hésite pas à te l’envoyer en pleine tronche.
En plein dans les yeux,
Au cas où tu pourrais devenir aveugle.
Ça mettrait du piment.
Là, elle te le fait bouffer
A peines dents le piment,
Pour que tu savoures bien
Ta douleur.
La pute de vie est plus forte que tout.
Dieu n’y peut rien.
Il est là sans doute mais non,
Il n’est pas tout-puissant.
Elle,
Elle est bien plus forte que lui.
Elle joue bien mieux au boomerang.
Il fait tout ce qu’il peut,
Mais il est dépassé à ce jeu-là.
On ne lutte pas avec un monstre furieux.
C’est elle le Diable.
Pourquoi aller chercher plus loin que cela ?
Elle est la pute en diable,
Cannibale.
Et on attend la fin du jeu.
Compris pourquoi j’aime pas jouer
Les mecs ?



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