lundi 4 février 2019

Les modernes pris dans leur toile

La femme,
son homme et les mioches
chacun
allongés attachés étoile de Vinci sur un fauteuil chirurgical ouverts à toutes les fraises,
fauteuil de nom,
table plutôt à pivot roulante sur son axe miroitant dans toutes inclinaisons,
fête foraine,
tête à l'envers et tuyautés par tous les pores et chaque orifice
est une bouche.
La fraise dentistifique vrille la paroi du corps, la peau n'est plus qu'un film
jetable,
jetée d'ailleurs au rebut des ordures derrière l'immense tas d'immondices étiquetés recyclables
 comme
le plus désuet des
joujoux.

La femme,
son homme et les mioches
chacun
pompés de tous leurs mots et sens, de tous ce que même ils n'auront pas dit n'auraient ne diront
pas pas pas
mais on leur tire les vers du nez et de tous les souffles qu'ils nourrissent même eux sans
le savoir.
On lit leur esprit et ses aboutissants, tous les tenants sont décrytpés
induits
intelligence artificielle et algorithmes potentiels fous de l'univers, plus fous encore que
leur géniteur
sur sa froide table d'opération les entrailles à tous les vents,
comme
le plus inutile des
secrets.

La femme,
son homme et les mioches
chacun
est une étoile volante intubée par myriade, aspirée de toutes ses humeurs,
liquides
coulants dans autant de tubes que de nerfs courant de l'intérieur,
bien plus subtiles
mais il ne faut jamais ô grand jamais le dire et redire, hérétique que vous êtes !
Grand fou,
les pipelines dégueulant de sens et infos ineptes et qui pompent et nourrissent en retour
la femme, son homme et
les mioches
qui chialent
encore.

La femme,
son homme et les mioches
chacun
finit par geindre après avoir joui de cette boucherie douteuse,
narcisses
flattés dans leur importante existence et le cul par terre à morver sur
leur doux ego
trahi.


La femme,
son homme et les mioches
chacun
crie au voleur et rage de se voir mis à nu comme un ver malpropre au su de tous même les plus
inconnus.
On hurle à l'ingérence honteuse des grands de ce monde et à l'abus de
pouvoir
des technocrates sans sentiments hypocrites inhumains profiteurs.
La paranoïa
voit pousser ses bras jusqu'à tentaculaires et on crache même presque sur les tombes.
Oh non !
(Pardonnez-moi, j'avais omis : un petit conseil mon pote, ne touchez ni aux morts ni aux
gamins,
même cons et laids il faut tous les louanger.)
Comme ça !
Voilà
Transparence
moderne…
Hmm

La femme,
son homme et les mioches
chacun
accuse le monde et ses méchancetés, la vie est une pute il va sans dire, de là à en
blâmer
son monde, il y a une voie lactée. Bref, tout ça pleure très fort en se lançant la
patate chaude,
à qui sera le plus habile les mains pleines de cette terrible bombe tuberculeuse,
toujours en étoiles
tournantes,
souplesse !

La femme,
son homme et les mioches
chacun,
n'a-t-il pas oublié
le reste ?
Ce qui demeure
à la fin,
fracassé,
en morceaux,
peut-être
mais
indéboulonnable,
tout au fond
de soi ?
Ils l'ont tous oublié
le noyau d'être,
ah oui
certes
invisible !
Et il ne fait pas bon être
invisible
par nos temps de
transparence
véridicrate
rationa-
liseuse.

La femme,
son homme et les mioches
chacun
ohé du bateau !
votre pensée vous
appartient.
Saisissez-la et
dansez
 uniques
sur la toile des tubes
par tous les bouts.
Fermez les yeux.
Vous y êtes.
Juste
ça.






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