Tresses à la trace
il s'engouffre dans
l'antre des nœuds
mystérieux
amoureux
enlacés
embrassant
qui l'appellent à leur grande partouze.
Il imagine qu'au soir
ils se défont
se séparent
retrouvent l'air et l'espace
ils s'étalent
et soupirent.
Ils partagent la même couche
habitués à la communauté
ils en crèveraient tout seuls.
Il n'a jamais vu le lâcher
il ferme les yeux et rêve.
Il les connaît agglutinés
en rang d'oignons
lissés et obéissants
matés par le shampooing.
Ils se rebelleront
au fur et à mesure
des émotions du jour
l'un voguera autour de l'oreille
l'autre se dressera du fond
claironnant ridicule,
mais courageux soit dit en passant.
Seul contre tous, rien n'est plus vrai.
Il y voit des artistes
capricieux
une douce calligraphie
un code antique
que tous ignorent.
Il le sait bien que c'est aux femmes
que reviendra
éternellement
cet enchantement.
Il a prié cette longue
entremêlée
impunément
devant tout le monde
sans pudeur.
Comme s'il portait une beauté
pendue à son cou
implantée dans son être
aux racines de l'esprit.
Métro, bus ou trottoirs,
elles ont raisonnée lui
il est happé
tourbillonné par le tournicotis
minutieux
accordé
valsant
nattes en tresses,
les poursuit
à la trace
jusqu'à ce qu'elles s'évaporent
sous une capuche
derrière un parapluie
autour d'un cou paternaliste
dans un chignon synthétique
pragmatique.
Bien plus brute
bien moins souple
bien plus drôle
quand il dégringole à
360°
en plein discours.
Et patatra !
Rien ne vaut le plancher des vaches.
Cette chute-là
le fait rire
comme le grand directeur
qui proute.
Vraie déception du 1/2 tour
de tresse
le visage la remplace
la bulle se crève.
Il croyait la femme parfaite
Et badaboum !
Il se parle à lui-même :
sale fétichiste va ! Au boulot maintenant !
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