les pieds qui frottent,
grand triste.
Enuclée de froid,
l’angoisse me traque
en vain, je suis frigide
à tout tracas
l’ennui m’enveloppe en frère
protecteur m’éloigne de ma tribu
m’isole et me réchauffe frictionne
mon cœur violet de coups trinqués
coups de cœur frigorifiés
violents vivants figés cœur troué
je le maudissais de sa faiblesse, frustrée
le voilà évidé, émondé, jusqu’aux tripes
trop frêle
ridicule ; s’essaye au troc
avec l’ennui qui ne marchande pas avec ce fruste coeur
encore épris des émotions, triviales,
qu’il a lui-même bannies fièrement frappé
de grande sagesse ; en plein tressage
concentré de ses idées absconses, friant
de conceptuel en transe
et à genoux devant les froufrous
d’une nouvelle logique, en réalité tricheuse.
Il endure les frimats.
L’ennui engrène mon cœur qui trace
ma route je m’élance sans frein
dans les absurdes frasques, de l’esprit trapéziste,
sans corps, sans cœur, frimeur
invétéré. Pédant
déconcerné, ignorant la trouille.
Il s’adresse tout franchement
à mon quotidien trituré
douloureux, étouffé, fripé
comme un vieux bonhomme à force de malmenages, tranché
au vif. Il offre l’espoir, je frôle
le calme, je transpire
de bonheur frémi.
Plongée sans sommation dans l’immense traversée
grand triste.
d’amours et de trésors.
Lourde du temps qui traîne
les pieds, qui frottent,
du désert, sublime, fringale,
d’amours et de trésors.
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