mardi 24 juin 2014

Comme on n'y croyait pas

Le cœur s’ouvre
et on se dit
qu’on arrive
à aimer
aussi fort
qu’on croyait pas.

Le cœur s’ouvre
et le trafic explose,
périphérique
parisien
de chair et d’os.
On se demande même
comment ça ne se voit pas
tous ces échanges
de lourds.

Le cœur s’ouvre
et le poids qui
soulève
et décolle,
qui empêche de
s’ancrer
et même de
toucher
par terre,
s’envole.
Pas d’un coup
comme par magie
mais goutte à goutte.

Le cœur s’ouvre
et on pardonne
on dépasse
comme
on n’y croyait pas.
Comme
on s’y croyait pas.
Comme
on avait juré
que ça n’arriverait pas.
C’est pas qu’on voulait
à tout prix
grogner
et en vouloir.
C’est que c’était
comme ça
et qu’on n’y voyait
rien
d’autre.

Le cœur s’ouvre,
on est resté
la même
mais
on a concentré
l’univers.
Ou il s’est resserré
lui-même
autour de soi.
Les mailles sont
pleines,
pas un froid
ne traverserait.
Les rancunes qui
à un moment
ont creusé une place
ont donné un sens,
perdent leur raison
d’être.
Elles ne s’effacent pas,
elles reculent
et
patientent.
On le sait,
on n’est pas idiote.
mais ,
elles n’avaient jamais rien cédé
qu’un
demi-millimètre
jusqu’à présent.
C’est leur trou
leur patrie
qu’elles abandonnent
aux nouveaux venus.
Ces nouveaux
et
nouvelles
qui parlent
des racines
qu’on
avait aborrhées
et vomies.
Les nouveaux venus
du fond des temps.
Les plus anciens
qui attendent
leur heure.
Parce qu’on n’est rien sans eux.
Déjà qu’on ne veut pas dire grand-chose.

2 commentaires: