lundi 23 juin 2014

Un doigt de magie

Immense
et « ça finira ».
Moon Walk
sur place
parce que
la vie
ne recule pas
mais que je ne veux pas
vraiment
avancer.

Immense
de tendresse
et « ça finira ».
J’en perds le souffle,
sa régularité
n’est plus assurée,
je ne sais plus
comment laisser
battre simplement
mon cœur.
Il virevolte
tamponne ses parois
et me glisse
entre les doigts.
Il entraîne
toute la bande
des organes
sérieux
ou
grincheux
le plus souvent.
tous
se découvrent
une âme
de
joie
et turbuleuse.
Les plus discrets
s’animent,
ceux que je n’entends
jamais,
tapis au fonds
du corps,
se manifestent aussi,
à leur manière,
pas toujours agréable,
mais je me sens vivre
et danser
en infinies guirlandes
de chair
aimante.

Immense
de
délicate
tendresse
et « ça finira »,
dit la petite voix.
La petite voix et moi.
On est comme les deux doigts
de la main.
Elle est devenue moi
ou j’ai toujours été elle,
je ne sais plus cela
non plus.
On s’aspire l’une l’autre.
Et même si je peux la détester
souvent,
je suis d’accord avec elle.
Sauf là
où elle me semble bien
arriérée.
Moi qui la croyais si
sage !
A trop dézoomer,
elle en a le nez dedans
et les yeux tout bouchés.

Immense
comme les 360°
d’une mouche
sans rien tourner
de la tête.
Bien sûr que la vie
ne durera pas
avec un cœur
en boîte de nuit
tout le jour.
Ca finira
mais je n’échouerai
pas
comme beaucoup d’autres
fois
comme une débile
baleine
sur une crique
de moineau.
Ca finira
mais je suis déjà
empreinte
de cette
immense
fête
imaginée
de rêve en rêve
de scène en scène.
Lourde chute
au plancher
des vaches,
même !
trouée
honteuse,
maintes et maintes fois,
par le passé.
L’immense
fête
à laquelle
je rêvais
d’assister
se déploie
sous mes seins
et ma gorge
nouée
d’envie
et
d’amour.

L’immense
soin
dont tu caresses
chaque minuscule
morceau
de l’univers ;
l’immense
douceur
dont tu apaises
chaque chose
qui nous entoure,
ne bercent
que
le sous-sol de mon être.
Le reste,
tous les étages,
décompensent
en folie
bienheureuse
sous tes doigts
de magie.







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