samedi 21 mai 2016

L'amie bridée

Mon amie,
Ma douce,
Ma belle,
Si petite et si grand Coeur.
Tu pétilles,
Tu sautilles,
Tu ris
Et tes yeux se brident
A l’exotique.
Tu ris
Et tu nous emmènes
Loin loin
Où on ne s’y attend pas.

Mon amie,
Ma douce,
Ma belle,
Tu dis que ton cœur
Est trop grand
Pour toi,
Qu’il aurait dû être
Plus raisonnable,
Que Dieu a mal compté,
Que l’équation était faussée
Et que la vie n’a pas aidé.

Ma douce amie
Aux yeux bridés
Laisse ton énorme cœur
Se brider aussi drôlement.
Ce n’est pas comme tout le monde.
Pas comme il faut.
Et donc ?
Où est ton cœur bridé à toi ?
On ne le sait pas encore.
Ne confonds plus,
Ma douce amie,
Bridé n’est pas brisé.

Ton corps,
Ton âme,
Se brisent parfois.
Jusqu’à se balancer
Dans le gouffre.
Et tu balances,
Des jours entiers.
Tu hais
Ton corps
Ton âme
Brisés.
Bridés !
ma douce amie,
Ma tendre et belle amie.
Bride !
et le gouffre
Se remplira.
Ton corps
Ton âme
Sont des exceptionnels,
Des farfelus,
Des tout fous,
Rigolos,
Fascinants,
Atrocement douloureux
Aussi.

J’entends
Ton corps
Ton âme
Brimés
Hurler
Pendus dans le vide
Juste les yeux raccrochant
A la terre.
Je ne lâcherai pas
Tes yeux,
Jamais,
Et leur sublime bridure.

Ma douce amie,
Ma belle,
Laisse-toi être aussi bridée
Qu’au fin fond de l’Orient
Inconnu
Mystérieux.
Que tous ceux qui t’approchent
Désormais
Entendent
Ce corps et cette âme
Bariolés,
Qu’ils les respectent
Dans leur plus grand secret
Dans leur plus grande folie
De n’être pas recta
Mais bridés
Insolents.

Ma douce amie,
La tendre insolente.
Cavale aussi fort que tu le peux
Crie tes blessures,
Puis ton corps et ton âme
À toute allure
Riront,
Ne s’arrêteront
Que pour celui et celle
Qui parlent leur langue
Brillée.




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