Adèle dans son sable
mouvant agonise.
Elle n'a plus de route,
ses pas ne servent à
rien,
debout ne sert à rien,
ramper peut-être.
Davantage ver de terre
qu'humanoïde.
S'ériger pour quoi
faire ?
S'ériger sur quelle
terre ?
Elle n'en a plus.
Elle ne tient plus sur
ni à rien.
Elle ne sait plus
comment.
Elle ne sait plus où.
Elle se tourne en tous
sens.
Elle perd la boule.
En haut en bas,
tout ramollit
fond
ou s'émiette
et disparaît.
Elle sent qu'elle
existe,
elle ne sait plus qui
elle est.
Elle se regarde dans
son putain de bas-côté.
Elle est deux, trois,
mille.
Je suis Adèle
Je suis Adèle
Je suis Adèle.
Indéfiniment elle
pourrait.
Mais le jeu n'a plus de
règles.
Elle est le dindon de
la farce.
Elle sent mais ne peut.
Elle veut mais ne peut.
Et l'on n'est pas sur
un bulletin trimestriel !
Tout cela est bien
sérieux.
L'HP la guette.
Elle est déjà coupée
en tranches,
ou fendue
de travers
tout le long du corps.
Elle n'est plus une.
Se pincer n'y fera
rien.
Remballe ton idée mon
pote !
Elle doit agir
quand elle sent comme
l'alarme
que
les poumons s'engluent
et le cœur
s'éparpille.
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