mardi 6 novembre 2018

La déferlante

Les lèvres serrées pour
Ne rien vomir.
Ne rien trahir.
Tous les mots butent
Bien en amont
Du fond des
Gorges.
La poitrine
Brûle,
Prévisible,
Les mots encore une fois
Hébétés
Restent
Indésirables.
Ils sont priés,
Appelés de tous vœux,
Ils se jettent
Émerveillés
A nouveau
Dans la mêlée,
Ils sont des millions,
Toujours plus
Au rendez-vous.
Ils butent contre
La gorge
Infrangible.
La déferlante
Stoppe net,
Cognée de plein fouet.
Ils s’entregardent,
Encore n’entendent pas,
Les clairons ont
Sonné ;
Ils n’ont pas droit de
Cité.
Ni les uns plus que d’autres.
Tous les mots sont
Saqués.
Appelés fanfaronnés
Puis
Enthousiastes ne font qu’un
Fichés sec.

Ils grondent
Depuis quelque
Temps.

En gorge
Face à ?
Miroités ?
Étourdis ?
Le cul par terre.
Ils ne sont face à
Rien.
Rien,
Un rien,
Deux riens,
Trois riens,
Dansons la capucine !
Juste
Interdits,
Appelés aussitôt
Réformés.

Mais les années
Énervent
La masse des mots.
La révolte
Roule
Et
Affrontera
La gorge
Sans fond
Ni tours.
Ils jetteront
Leurs forces
Tout en avant
Et
Se répandront
Sans pudeur.
Criards s’il le faut,
Aux airs de fous,
Qu’à cela ne tienne !
Sales,
Asociaux,
Ou
Simples,
Peut-être,
Témoins d’un
Silence
Stupéfiant de
Bêtise.
Un rien
Automatique
Qui décennies durant
A cru
Son pouvoir
Implacable.

La déferlante
Aujourd’hui même
Te hurlera
Ses sens.
Les mots
Révolutionnent.

Prêts depuis dix mille
Lunes...
Partez !










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