dimanche 16 décembre 2018

Baptême de l'air

Il fait le tour
De son repaire.
De coin en coin
Coin-coin
Oui oui
Aussi gracile qu’un gros
Canard
Le cul trop lourd
Pour notre gravité terrestre
Ecrouleuse.
Il se dandine
De mur en mur
Pic et pic du pain dur
Aussi futile qu’une poule
Mouillée
Le cou tendu
Vers un sublime mirage
sans désert.

Le repaire
Tout en rond
S’encroûte.
Il chasse les moisissures
Bleuies.
Son antre est un
Roquefort
Froidi,
Sables mouvants
A l’abordage.
Il sent qu’il pourrait
S’y
Empreindre
Tout collé comme
Un incongru
On verra sa grande joue
Étalée en profil
Plaf
L’oeil encore incrédule,
Instantané
Hiéroglyphe.

Il sort sur le pas de
Porte
Et salue les volants.
Il les regarde avec envie
Fendre l’air,
Le défaire
Et refaire,
Repaires
Repères
Roulants
Les règles
Rouages du
Monde
A la mesure du
Rêve.
Il dit qu’il se
Hisserait tout d’un
Bloc
A bout de pieds
A bout de bras,
Il n’y parviendrait
Rien.
Il croit encore être trop court
Pour le sommet.

Et voilà qu’un des
Envolants
Stoppe à son porche,
Plane devant lui
Et s’émerveille
De sa sortie en ciel.
Lui ne dit mot
Mais ce n’est qu’au pas de
Porte que je
Plante.
L’autre n’en démord pas.
Il voit l’élan de
hors les murs,
Il n’entend rien voir que
L’extraction
Qui fera pousser des
Ailes.
Il ne parle pas
De canard pataud
Ou poule atrophe.
Il accueille le nouveau venu
Qui s’ignore,
Clap clap
Une deuxième vie
T’enlève.
Porté disparu au
Roquefort
Croûtifiant :
Tu es Volant
Tout neuf.

Le cul trop lourd
A évanoui.
Le cou de poulette
A remplumé.
Il batifole
Et fuck ! loopings !

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