samedi 8 décembre 2018

Rage de vivre

La pellicule bactérienne
Au fond du ciel
S’approche.
Assombrit
Grise
Lumière fantomatique.
Les couleurs se faussent
Se délavent
Pâteuses.

L’atmosphère alourdie
Colle la peau aux tissus
Trempés.
Sales.
Poisseux.
Les fourmis montent
Dans les membres
Et l’on voudrait
S’arracher à
Ce corps.

On se démène
Contre la camisole qui
Menace.
On s’énerve
Les pieds frappent le sol
De plus en plus
Électriques.
Et la tête dans les épaules
Happée
Par le spectacle
Écœurant du corps souillé.

Mais la rage
Reprend les
Rênes
Et relève
Le chef en
Dignité.
La rage grogne
Et avance droit
Sur le voile noir.
L’affront brutal
Surprend
Émiette en mille
Poussières
La pellicule sourde.
Elle rentre dans sa lampe de
Génie.
Terrassée.

La rage de vivre
La dévorera
Jusqu’au
Dernier.

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