Alpiniste solitaires de mes montagnes,
Russes et autres,
Russes entre autres,
J’ai le mousqueton fidèle.
Même en terres fermes
Il est aux aguets,
Il tient la taille,
Observe l’à-venir
Qui s’ouvre devant,
Les arrières en
Sécurité.
Mon mousqueton accroche
Les pierres
Les roches
Les pics
Les plus durs.
Il est rompu à
L’exercice.
Il se rit du danger
Et le reçoit en
Habitué.
Il vise toujours plus haut
Plus près de brûler
Son fer
Au soleil.
Le plat du sol de sa
Planète lui est
Extra-terrestre,
Aliéné à la folie
Et aux grandeurs.
Il demeure
Alors
Collé à
Sa racine.
Ne s’envole plus.
Peureux d'un coup.
La violence et la guerre
Au sommet du monde
Seul
Sont son terrain de jeu.
Les autres
Le
Tétanisent.
Le fidèle mousqueton ne dort jamais.
Pourtant,
Il ne quitte pas
Son lit,
Ne s’aventure pas
En quelconque
Marée
Ou
Débordage.
On l’appelle.
On l’admire.
On l’aime même parfois.
Ses pairs s’entrelacent deux à deux,
Ou par grappes et
Rondes
Rieuses.
Il rit de loin
Et missionne son ombre
Pour
S’acoquiner
Et
Cocoriquer.
Réel,
Il demeure
Hypervigile
A sa base.
Le QG confortable.
Plus ou moins ceci dit
Puisque bourreau de
Lui-même,
Il ne décroche jamais,
Mâchoire claquée
Murée.
Il ne touche plus
A cette came-là,
Celle qui
Bras dessus bras dessous
En mousquetons croqueurs.
Il reste clos sur
Ses plombs
Hermétiques.
La boucle est bouclée
Et personne.
Et je traverse la vie
Agrippée à moi-même
Et mes reliefs acérés
Volcaniques.
Le mousqueton prêt à la guerre.
Surtout,
Les dents
Serrées,
Les lèvres
Mangées.
Attaches craquées.
Hackeuse
Je détresse.
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