jeudi 7 mars 2019

7 mars : Mots et Panseurs

Ils s’ouvrent aussi bien
Que leurs
Livres.
Se donnent parfois.
Echappent souvent.
A la plupart des
Vivants.
Chacun s’y essaye
Tout le jour.
Sauf l’ermite qui a cessé d’en 
Passer 
Par eux.

Un tout petit peuple
D’élus invisibles
Connaissent
En silence
Les règles 
Du jeu.
Au fond
Savent
Que
Le vif
Se dit
Sous les mots.
Bouffonnants indomptables rigolards.

Non pas 
Que 
Les mots 
Ne se 
Trouvent.
Le petit peuple
Sait 
Qu’ils se
Rencontrent.
Parfois compagnons sans mystère.
Tyranniques pourtant 
Si l’on leur offre
Les pleins-pouvoirs
Et 
Vérité.
La vie sérieuse 
Leur est
Fatale.
Le joueur invétéré
Humble
L’enfant près
Les 
Séduit 
Sans un pli.

Elle joue
Du coin des lèvres.
Elle ne fanfaronne
Ni ne pontifie.
Elle suit l’élastique du monde
Les rythmes singuliers
De chaque chose et chaque être
Les mélodies indistinctes au tout-venant
Les nuances filantes
Les infimes trouées.
Dans son sillage
Les mots la suivent
Traîne dentelle vivante
Ils lui tombent 
En mains
Providentiels.
Elle les rit
En complices
Et 
Les jette là où 
L’élastique cède
Les rythmes débrident
Les mélodies dissonnent
Les nuances aveuglent
Les trouées sombrent.
Elle panse.

Dans la bouche du petit peuple,
Les mots épousent les formes
Presque parfaits.
Toujours faussement 
Idoines.

Ils s’entrelacent
Aux seuls 
Panseurs
Et 
Poètes,
Ceux qui les jonglent
Et les tutoient.
Au coude à coude.


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