Le long barbu
Aux yeux louches
Un petit air de nos explosifs contemporains
À poils dévots.
Mais pour lui
Non merci pas
De chair humaine en pâté,
Improbable végétarien,
Non non pas même halal.
Léonard pose sur le monde
Et son univers
Deux mirettes follettes.
Peut-être s’y cache-t-il
Et s’y retire
L'air benêt.
Et scrute
En impitoyable surdoué
Ses pairs insouciants.
Il marche à côté
De son siècle
A l’étroit
Sans doute
Dérouteur obstiné
Jamais vraiment
A sa place.
Un kamikaze
Pas de nos admirables
Tests
QI
Et autres fausses inventions.
N’aurait-il pas
D’ailleurs
Peut-être dans une nuit
D’insomnie
(Sûr qu’il ne dormait pas le Léonard)
Trouvé déjà
La clef de son mystère ?
Formidablement seul et ses neurones
Vibrionnants.
Parangon
Du génie historique.
L’humanité a ses
Valeurs immuables :
Génies à travers les temps,
Sceptiques
Insatiables
Bouillonnants
(Un peu de Ritaline Monseigneur de Vinci ?)
Excentriques avérés
Anormaux tolérés
Parfois
Follement messianiques
Plusieurs siècles
D’avance.
Derrière son air de Père Noël
Et son regard tordu,
Plusieurs pas en coin
Cavalier échèque et mate
Il galope plus vite
Que tous les cerveaux
Qu’il rencontre.
Chemin de traverse
Angle imprévu
Il vole le carcan
En éclats
Sans bruits
Sans bombe
L’oeil insaisissable et rieur.
L’antinome de nos pieux et criards barbus.
Il doute absolument.
Il fouille obstinément.
L’idée féroce
et sans limites.
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