L’enfant
Collé aux basques
Accroché à la marche
Les pinces broient les chevilles.
L’enfant
Qu’on aboie
Qu’on agonit
Qu’on maudit
Bannit
Comme un morpion
Inconvenant.
L’enfant
Arrache la peau
Sans voix
Sans trace
Il imprime pourtant
Son poids
Sa couleur
Passée
Et
Ses griffes.
Bien incapable de se tenir
En société
Et pourtant là
Bondissant farouche
Le long des jambes
Grimpeur insatiable
Puis
Un poing traître sur la tête,
Quand d’autres yeux
Se posent sur lui.
L’enfant
Appelle
Et refuse de mourir
En chien.
Ses ongles
En invisible
Galopent jusques aux
Cou et nuque
Tressés
Métronome du souffle.
L’enfant
Ne peut pas en
Finir.
Il n’est qu’un disparu
Cloîtré dans sa cave
Gluante
Que le corps qu’il agrippe
N’ose pas
Achever.
L’enfant
Gratte la porte
À sang.
Il n’a plus rien
À perdre.
Il ne sait pas
Qu’il s’approche de la
Moelle.
Il poursuit
Réflexe.
L’enfant
Haï
Sali
Lépreux
S’arrête
Soudain.
Il lâche
Sa proie
Son bourreau
A deux pattes.
Il
S’assoit
Fesses surprises
Rebondissent.
Il ne sait plus
Bien voir.
Il se détourne.
Il doit.
Mais il entend
Ce qu’il n’attendait
Presque
Plus.
Ses noir et blanc se
Colorent.
Les bras en tombent.
Il repart en
Enfance.
Une place juste pour lui.
Il ne comprend
Presque
Rien.
Les mots
Le figent.
Bombe.
Et les mondes
Engloutis.
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