L’homme et
sa femme
sont des boomerangs
en puissance.
Pour peu
qu’on les
déclenche !
Je tu il nous vous elles
restent calmes
jusqu’à ce que
le bouton
le bon
le on/off
soit poussé.
Et c’est la course
comme si on était
tous
chacun
dans les starting blocks
permanents.
Ben oui hein !
On est tous toujours hein !
Parce que tu en sais
quelque chose
toi ?
Pfff…
Toi, tu es un boomerang
qui jamais
ne cesse
de rebondir.
Plus de sens,
tu perds ton et tes sens.
Tu te cognes
dans tous les coins
et même sur tous les plats.
Même sans poussage
tirage
ou déclenchement,
tu es déjà parti
à taper
dans tout ce qui existe.
Une poule entre quatre
vitres.
Le boomerang
c’est très simple.
Si tu n’as jamais joué,
tu conçois le retour de l’objet
comme
un presque tour de magie.
La bouche est bée,
en général.
Tu vérifies
que non !
pas un coup de chance.
Il reviendra
encore.
C’est contre
notre cohérence,
celle que l’on croit avoir.
Au bien contraire,
c’est pure réalité
de la femme
et son homme.
Les choses se jettent
et reviennent.
Pour frapper,
pour étonner
pour tonner
pour rassurer
pour attirer
vers l’avenir,
en va-et-vient comme
les chiens éclaireurs.
L’homme
et sa femme
et leur boomerang.
La femme
et son homme
en boomerang.
On est et on a.
On prend des baffes
et
ça claque au visage.
On n’en sort pas indemnes.
Et on claque
à son tour.
Pas toujours à ceux qui
ont fait boom.
Mais ce n’est plus
la première
donc on sait
que ça revient toujours,
les choses,
le temps,
les gens,
soi-même.
Ca disparaît au fond du ciel
et ça resurgit
après une ellipse
improbable.
Dans le jour
ou
après des décennies.
Rien n’est mort
pour toujours,
comme on voudrait
parfois
ou qu’on ne voudrait pas.
Ou alors tout est
un énorme
boomerang,
vivant et mort
dans l’instant
ressuscité
et
affolant.
Les hommes
et
femmes
jouent
se balancent
jettent
se retirent
se retournent
laissent en chemin
et inévitablement
sont
rattrapés
rapiécés
rattachés
rapprochés
par le fatal boom-
-e
-rang.
On se montre
sérieux
professionnel
reponsable
respectable.
On est tous des
joueurs
invétérés
avec leur
bout de bois
magique
qu’on sait plus
dans quel sens.
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