m'agrippe et
s'enfonce.
Elle a sorti
les griffes
depuis le début.
Je n'ai pas été
dupe
une
seconde
mais je pensais
qu'elle décolérerait.
C'est vrai,
je me suis
étonnée
de la voir si
peu
insistante
les premiers jours,
si
peu
guerrière.
Elle se préparait,
elle s'échauffait,
creusait son trou.
J'ai un trou
son trou
dans la tête
et le cœur.
L'idée
a
fait
pris
(Non pas un exercice de conjugaison, les médisants !)
étendu
son trou.
Elle est devenue
son énorme
trou.
Une idée
bien
tenace
lancinante
javelot
boomerang
qui se lové
douillettement
dans son trou
de malheur.
L'idée
trouante
que tu
serres les dents
pour avancer
et vivre.
L'idée éviscérante
de ton visage
sourcils froncés
pour interdire les
larmes.
L'idée sanguinolente
de tes insomnies
exaspérées
désespérantes
où
tu me maudis.
L'idée
que j'aurais fait
des même.
L'idée écœurante
que tu me
détestes
pour la vie.
Qu'au mieux
tu ne me penseras
plus.
L'idée inacceptable
que je ne te
parlerai
plus,
que tu n'accepteras
plus
un seul signe.
L'idée imaginée
que tu voudrais
jamais
ne m'avoir
rencontrée,
que tout
absolument
tu le regrettes.
L'idée poignarde
que
sans aucun doute
je suis
l'instigatrice
de ton
calvaire.
L'idée me troue,
elle te venge
et me punit.
Oui je
pourrais
dire
"C'est la vie, et après ?"
L'idée rit
sans cape
à gorge déployée
de mes ridicules
stratagèmes.
L'idée me troue,
je ne la hais
pas.
Moins de là !
Je me préfère
trouée
coupable
douloureuse
qu'insouciante
entière
mais
sans âme.
Je me haïrais
moi.
L'idée m'ampute
mais me relève.
L'idée tout contre moi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire