Je ne suis que française, je ne parle que de ce pays que je connais bien, de cette culture du non et du pas content. Il n'y a pas que cela, d'accord, il y a aussi le fromage. C'est indéniable. Le vin mais personnellement, je m'en balance. L'on se félicite de ces Non Non et Non, l'on s'en gargarise parfois. Lutter, se révolter, toujours se battre. De belles valeurs en soi. Cela a sans aucun doute sa valeur et son charme, surtout quand l'on se bat pour et non contre. C
e Non Non Non fait partie intégrante de l'identité de notre culture et tellement ancré que nous omettons souvent de nous en rappeler. C'est en voyageant ou en parlant avec des étrangers que cette lumière nous saute aux yeux.
e Non Non Non fait partie intégrante de l'identité de notre culture et tellement ancré que nous omettons souvent de nous en rappeler. C'est en voyageant ou en parlant avec des étrangers que cette lumière nous saute aux yeux.
Lutter pour un toujours mieux, évidemment. Encore qu'il vaille parfois mieux être seulement patient, semble-t-il. La patience n'est pas la qualité la mieux partagée au sein du genre humain et surtout en ces jours de grande célérité. Seulement patient et ne pas agir. Etre réduit à l'impuissance ? Non, laisser la force du temps agir n'est pas l'impuissance. Mais se savoir petit-potent.
Toujours est-il que, parfois, ce Non est révoltant d'injustice et de bêtise. A se demander si la crise négative des enfants de 2-3 ans. On se le demande, l'on s'énerve. Mais surtout quel frein ! En voulant, croyant avancer, empêcher les reculades, on les nourrit. On dit non à tout ce qui change. On n'est pourtant pas du tout content, ah ça non ! Il y a de quoi être en colère. La vie est une pute et voilà tout. L'on peut être en colère de tout et de tout le monde. Mais quelles sont les colères utiles ? Battons-nous pour les choses qui sont et non celles qui pourraient être mais qui font trop peur. Nous avons peur. Peur d'essayer et de nous tromper. Tes erreurs sont des taches qui s'accrochent à toi comme des morpions et personne ne pense à te les voir transformer. Sauf si tu arrives à faire accuser un autre. Voilà l'énorme béance de cette culture : se tromper est une petite mort et pas une qui fait jouir, pas du tout. Et au fond, personne ne veut dire qu'il a peur, qu'il est terrifié, par ça, par le reste, personne n'a le courage de dire qu'il a peur. La honte que de parler de sa peur. Avoir peur serait donc une lâcheté ? Mais bien sûr voyons ! Ah... Ne serait-ce pas une simple donnée incontournable de l'humain ? Non non non ,criera haut et fort le Français qui brandit son bon mot. Une fois trouvé, on ne s'en sépare plus.
Ce pays est craintif, obsessionnel, toujours prudent. (Il a des beautés, évidemment mais ce n'est pas ici qu'il s'agit d'en parler. Je suis français et je dis aussi Non Non Non !) Je ne parle en aucun cas des personnalités politiques qui vont et viennent, valsent et calculent tous leurs pas, puis tombent dans l'oubli jusqu'à ce qu'un procès réveille leur notoriété d'antan. Tout comme du vin, je m'en fous comme d'une guigne. Je parle des gens de ce pays.
On entend que rien ne va, que tout est pire qu'avant, que tout part à vau-l'eau (l'expression désuète est de mise de temps en temps, elle allège toujours l'atmosphère), que les autres font mieux, que les gens sont des cons. Qui n'entend pas cela tous les jours au moins une fois ? Si vous êtes de ceux qui ne l'entendent pas, vous êtes un chanceux. Ou vous avez le cul bordé de nouilles ou vous vivez dans un temple bouddhiste. Le monde à la française est une voie sans issue et le mur se rapproche davantage chaque jour. C'est à se flinguer ! on s'étonne que les gens se suicident. Au-delà du fait que la vie est une pute et qu'1% de la population est schizophrène et torturée à longueur de journée par son propre esprit, toutes ces idées noires ne donnent pas envie de vivre. De se battre oui. Mais de se battre contre. Pourquoi pas pour ?
On a souvent peut-être moins aujourd'hui cette espèce de condescendance pour l'optimisme américain, étatsunien plus précisément. Mais pourquoi donc ? Parce qu'il serait naïf enfin ! bien sûr. Ils croient ces gens-là que les choses s'arrangent, se muent en ce dont on rêve parfois. Ils y croient ces gros naïfs ! Rororo quels lourdauds ! Il est donc plus subtil, et ô combien intellectuel de douter de tout toujours et tout le temps, tellement plus smart, n'est-ce pas ? La résultante en est que même en soi-même on n'a pas confiance. Il y a en France comme deux sortes de personnes. Les catégories sont toujours restrictives et infidèles et surtout s'il n'y en a que deux, manichéennes, mais je plonge dans le piège, tant pis pour moi : il y a ceux qui doutent sans cesse, très souvent ou souvent, d'eux-mêmes en premier lieu. Il y a de l'autre côté, ceux qui se pavanent et ne croient qu'en eux. A choisir, les premiers sont en général moins désagréables quoique ! attention à la fausse assurance, terriblement répandue pour conjurer ce Non Non Non ou le soutenir pour croire à quelque chose.
Revenons à nos moutons qui ne sont pas si loin finalement. Il ne faut pas dans ce pays être optimiste. Etre intelligent et respectable revient à dire que tout va mal et que la méfiance est de mise. Sans paranoïa folle, comme certains autres ouh la la, toujours les mêmes d'ailleurs qu'on accuse d'une chose et son contraire. Attention donc à tout optimisme de masse ! Prenez garde à l'excès de confiance ! Méfiez-vous du philanthrope pour peu qu'il ait de l'argent ! L'argent est signe de pouvoir maléfique, inévitablement ! l'arme du diable ! D'ailleurs, la manipulation est partout ! Marchez à pas de loup. Mais enfin bien sûr que la manipulation est partout. Cela s'appelle le code social. Ou la stratégie et c'est une grande qualité dans la dynamique psychique, d'une grande aide pour survivre. Qui échappe, qui ose croire qu'il échappe à la manipulation ? Mais il n'en est pas pour autant besoin de se méfier de tout. Parce qu'alors oui, tout est source de méfiance et soi-même, son corps, ses rêves, ses désirs les premiers.
Que ce pays cesse de dire Non à ce qui l'apaiserait. Non à toutes les insupportables injustices que la vie implique, c'est ainsi que l'espèce survit sans doute. Mais pas de Non à la confiance réfléchie et bienfaisante. Un peu de bienveillance mesdames et Messieurs les Français ! Pardi !
Toujours est-il que, parfois, ce Non est révoltant d'injustice et de bêtise. A se demander si la crise négative des enfants de 2-3 ans. On se le demande, l'on s'énerve. Mais surtout quel frein ! En voulant, croyant avancer, empêcher les reculades, on les nourrit. On dit non à tout ce qui change. On n'est pourtant pas du tout content, ah ça non ! Il y a de quoi être en colère. La vie est une pute et voilà tout. L'on peut être en colère de tout et de tout le monde. Mais quelles sont les colères utiles ? Battons-nous pour les choses qui sont et non celles qui pourraient être mais qui font trop peur. Nous avons peur. Peur d'essayer et de nous tromper. Tes erreurs sont des taches qui s'accrochent à toi comme des morpions et personne ne pense à te les voir transformer. Sauf si tu arrives à faire accuser un autre. Voilà l'énorme béance de cette culture : se tromper est une petite mort et pas une qui fait jouir, pas du tout. Et au fond, personne ne veut dire qu'il a peur, qu'il est terrifié, par ça, par le reste, personne n'a le courage de dire qu'il a peur. La honte que de parler de sa peur. Avoir peur serait donc une lâcheté ? Mais bien sûr voyons ! Ah... Ne serait-ce pas une simple donnée incontournable de l'humain ? Non non non ,criera haut et fort le Français qui brandit son bon mot. Une fois trouvé, on ne s'en sépare plus.
Ce pays est craintif, obsessionnel, toujours prudent. (Il a des beautés, évidemment mais ce n'est pas ici qu'il s'agit d'en parler. Je suis français et je dis aussi Non Non Non !) Je ne parle en aucun cas des personnalités politiques qui vont et viennent, valsent et calculent tous leurs pas, puis tombent dans l'oubli jusqu'à ce qu'un procès réveille leur notoriété d'antan. Tout comme du vin, je m'en fous comme d'une guigne. Je parle des gens de ce pays.
On entend que rien ne va, que tout est pire qu'avant, que tout part à vau-l'eau (l'expression désuète est de mise de temps en temps, elle allège toujours l'atmosphère), que les autres font mieux, que les gens sont des cons. Qui n'entend pas cela tous les jours au moins une fois ? Si vous êtes de ceux qui ne l'entendent pas, vous êtes un chanceux. Ou vous avez le cul bordé de nouilles ou vous vivez dans un temple bouddhiste. Le monde à la française est une voie sans issue et le mur se rapproche davantage chaque jour. C'est à se flinguer ! on s'étonne que les gens se suicident. Au-delà du fait que la vie est une pute et qu'1% de la population est schizophrène et torturée à longueur de journée par son propre esprit, toutes ces idées noires ne donnent pas envie de vivre. De se battre oui. Mais de se battre contre. Pourquoi pas pour ?
On a souvent peut-être moins aujourd'hui cette espèce de condescendance pour l'optimisme américain, étatsunien plus précisément. Mais pourquoi donc ? Parce qu'il serait naïf enfin ! bien sûr. Ils croient ces gens-là que les choses s'arrangent, se muent en ce dont on rêve parfois. Ils y croient ces gros naïfs ! Rororo quels lourdauds ! Il est donc plus subtil, et ô combien intellectuel de douter de tout toujours et tout le temps, tellement plus smart, n'est-ce pas ? La résultante en est que même en soi-même on n'a pas confiance. Il y a en France comme deux sortes de personnes. Les catégories sont toujours restrictives et infidèles et surtout s'il n'y en a que deux, manichéennes, mais je plonge dans le piège, tant pis pour moi : il y a ceux qui doutent sans cesse, très souvent ou souvent, d'eux-mêmes en premier lieu. Il y a de l'autre côté, ceux qui se pavanent et ne croient qu'en eux. A choisir, les premiers sont en général moins désagréables quoique ! attention à la fausse assurance, terriblement répandue pour conjurer ce Non Non Non ou le soutenir pour croire à quelque chose.
Revenons à nos moutons qui ne sont pas si loin finalement. Il ne faut pas dans ce pays être optimiste. Etre intelligent et respectable revient à dire que tout va mal et que la méfiance est de mise. Sans paranoïa folle, comme certains autres ouh la la, toujours les mêmes d'ailleurs qu'on accuse d'une chose et son contraire. Attention donc à tout optimisme de masse ! Prenez garde à l'excès de confiance ! Méfiez-vous du philanthrope pour peu qu'il ait de l'argent ! L'argent est signe de pouvoir maléfique, inévitablement ! l'arme du diable ! D'ailleurs, la manipulation est partout ! Marchez à pas de loup. Mais enfin bien sûr que la manipulation est partout. Cela s'appelle le code social. Ou la stratégie et c'est une grande qualité dans la dynamique psychique, d'une grande aide pour survivre. Qui échappe, qui ose croire qu'il échappe à la manipulation ? Mais il n'en est pas pour autant besoin de se méfier de tout. Parce qu'alors oui, tout est source de méfiance et soi-même, son corps, ses rêves, ses désirs les premiers.
Que ce pays cesse de dire Non à ce qui l'apaiserait. Non à toutes les insupportables injustices que la vie implique, c'est ainsi que l'espèce survit sans doute. Mais pas de Non à la confiance réfléchie et bienfaisante. Un peu de bienveillance mesdames et Messieurs les Français ! Pardi !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire