Blanche comme un linge,
un peu sale,
pas tout à fait
immaculée,
mais blanche
comme le Caucase,
paraît-il,
pourquoi lui et pas
les Alpes
ou autres,
l'administration dit blanc = Caucase,
bien Chef !
oui Chef !
Blanche,
pleine de taches,
c'est salissant n'est-ce pas ?
et pourtant
l'impression chevillée
au corps d'être
d'Afrique.
L'impression
d'être d'un de ces milliers de
peuples
noirs.
Je me reconnais
en lui,
en elle,
en eux,
je me résonne,
je sonne quand
je les vois
comme si des frères.
Depuis toujours,
sans en comprendre
un traître sens,
je me sens africaine,
à peau d'ébène.
Je ne suis rien de
là-bas,
ni la tête ni le corps,
on me rirait au nez,
je me garde d'en dire
quoi que ce,
mais
un esprit noir
m'habite
et
m'apaise.
Il est plus calme
que tout ce que je suis.
Plus clair.
Plus franc.
Plus sûr.
J'ai une totale confiance
en lui.
Je le crois
mon origine
reine,
pleine,
seine.
Comme Paris me berce et
renoue mon nid
quand
les étoiles filent
trop.
L'esprit noir
Africain d'ancre
immigré parisien
aussi,
vit en moi
et protège
la blanche
nerveuse et
ombrageuse.
L'esprit noir brille.
Nounou,
ma Nounou,
Est-ce toi ?
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