Sans flash ni couleur
Non plus,
Sans les yeux et les oreilles
Tours infaillibles de
Contrôle,
Maîtrise de
L’environnement
Check !,
L’odeur
Jaillit.
Le nez s’emplit
D’un parfum
Qui n’a pas de nom,
Dont personne ne
Le cherche
D’ailleurs,
Il reste
Libre,
Volage,
Absolument sensuel.
Il réveille le corps,
Il donne envie
Encore et encore,
Il fait clore les
Paupières
Pour ne pas s’envoler,
Et jouir
Jouir
Jouir.
Personne ne doit
Parler,
Personne ne doit
Toucher.
Allez-vous-en
Tous autant que vous
Êtes !
Je ne veux qu’aspirer ce parfum
Qui existe
Ou pas.
Peu m’importe.
Désir et plaisir
Lui
M’enveloppent
Jusqu’à l’orgasme.
Une simple effluve,
Traversante,
Vibrante,
Les narines sur le vif.
Les bruits
Et les images
Deviennent
De simples
Valets
De pied
De ces ineffables
Particules
Enivrantes.
Alcool,
Corps en chaleur,
Chocolat,
Murmures charnels,
Rien n’est besoin.
Le parfum
Sans plus ni moins,
Tel quel,
Sans relatif
Ferait gémir
La plus frigide
Et impuissante
Des créatures
Humaines.
Elle règne
Quelques instants,
Réconcilie
Tête et jambes,
Je ne suis qu’un,
Je ne suis qu’une.
Je suis entière
Et je jouis
Seule
Sans un mot,
Sans film,
Sans musique,
Sans un geste.
L’orgasme
Proustien,
Toute la vie
En une
Seconde.
Les entrailles s’ouvrent
Vers l’histoire
Et l’avenir.
Descartes se
Tait,
S’efface évidemment,
Et
La transe
Tournoie
Jusqu’à l acmé.
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