Tu passes juste
à côté
sans regarder
sans voir jamais
la même chose
que moi.
Et je ne peux pas
imaginer
tes paysages.
Tu me jettes dans l’
impuissance
de te comprendre.
Mais dites,
qui veut absolument comprendre ?
Toi je n’en sais rien.
Je
le veux
à tout prix.
Je me jette seule
dans l’
incompréhension.
Parce que
je peux ne pas vouloir
comprendre,
j’ai appris,
bien malgré moi
et sans regret.
Mais avec toi,
je n’ai plus que mes neurones
frétillants pour
attraper de
l’être.
Mes émotions,
désirs,
élans
cognent
contre ton mur bouclier
que tu brandis
sans aucune malveillance.
C’est ton paysage à toi.
Il endort
le cœur
et ma rationalité
me guide
avec rigueur et
minutie
pour te
retrouver
quelque part.
Il y fait
glacial
ou brûlant.
Souvent glacial.
Je recommence au point
zéro
à chaque fois,
au point de départ,
depuis des mois.
Je recommence toujours
le sentier
un peu au-delà,
dans l’inexploré.
Sauf les mauvais jours
où je fais acte
de présence
mais où
je ne vais pas te chercher
dans ta grotte
alambiquée.
Je n’ai pas toujours
l’énergie
de t’appeler
de chercher encore
la bonne clef
qui peut-être
n’existe pas
ou pas pour moi.
Aujourd’hui,
je tente
d’agiter la main
pour te saluer.
Dans le vide,
mais je poursuis,
je persiste.
Je ralentis le rythme
et voilà que ton bras
se lève
et que tu réponds
un grand
coucou,
un rictus aux lèvres.
Je retombe ne moi-même.
Le mur bouclier
se fait
caoutchouteux ?
Bientôt,
un jour peut-être
sera-t-il
coton.
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