Cou allongé éloignant prudemment la précieuse boîte à idées des membres et des organes impuissants, visqueux nerveux excités, et de tous leurs semblables.
Posture droite sans appel rectangulaire millimétrée, la chair enmachinée, domestique ordonné.
Jusqu'au plus petit capillaire de l'auriculaire gauche, fluides au débit contrôlé, muscles serviles esclaves, articulations au tour militaire, sexe muselé loin dans le ventre, enfoui entre les jambes, derrière le pantalon, fantomatique et confus.
Il s'avance dans la foule gluante de ses congénères coulants comme des vieux camemberts trop faits. Il s'en assèche d'autant plus, précautionneux de se poser une place dégagée et lumineuse ; il trône dans osn imlplacalbe raideur.
Il est campé et ne remuera pas d'ici plusieurs heures. c'est inutile, énergivore. Il fera semblant d'être là, les yeux ouverts, pas vraiment bienveillants mais pas si froids que le reste. En réalité, il se glissera tout entier dans sa boîte fantastique, dans sa boîte à idées.
Toujours soucieux de préserver sa riche solitude, il continuera d'afficher un air affable mais silencieux désertique.
On le laissera tranquille car on sentira bien la répulsive aura glacée qui s'oppose à toute intrusion, timide,digne ou subtile. On essaiera par-ci par-là de s'attaquer au mystérieux ermite mais aucune brèche ne s'ouvrira.
Il y en aura un ou une, il y en a toujours un(e). Qui forcera le passage, violera la quiétude impassible. Il sera dérangé, chatouillé, tapant sur les doigts de l'impudent malotru. Qui poursuivra sa quête comme un enfant qui veut toucher ce jouet qui brille trop haut pour lui.
Et le masque tranquille froncera les sourcils, retroussera la lèvre, soufflera des narines, raclera de la gorge, crachera, cognera l'imbécile d'un claquement de langue impérieux métallique. les pupilles dilatées du félin en furie dans les starting-blocks.
Le ramolli du bulbe recule, frottant son front, son corps tout endoloris par ce heurt invisible contre cette coquille de verre qui l'a chassé féroce hors du monde convoité du beau monsieur poli, assis dans le doux fauteuil bleu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire