mardi 10 septembre 2013

A bas le monstre !


Tout le monde l'attend. 
Elle entre en trombe dans la salle. Ça cocotte my God ! 
Elle a l'air d'une perruche mal léchée.
Elle pince la bouche, fait disparaître ses lèvres. Se dote ainsi d'un bec idiot et viril.
On l'observe, à sec. Il va falloir hausser le menton pour lui fermer le clapet. On se dit ça et on marque seulement alors : 
elle tend le bec vers le ciel. 
Elle nous oppose son cou fier et aveugle. On a beau lever le regard, on ne rencontre personne. 
Peut-être qu'elle est vaironne. 
Peut-être qu'elle a les yeux dans les narines. 
Des requins comme ça. On croit que c'est leurs yeux et ce sont leurs trous de nez. On est bien eus. 
Elle, pour le coup, elle n'est pas de cette famille-là. Beaucoup plus ridicule. Elle en laisse baba d'ailleurs.
Bon, pour revenir à notre port de bec. En face, on ne sait plus comment se placer. On a la tête qui visse et dévisse dans toutes les directions. On essaye toutes les combinaisons.
C'est ça ! Elle a les yeux crevés ! 
Elle va crever les nôtres ? 
Équipée pour.
Elle s'approche encore et encore, elle a quitté l'estrade toujours le cou tendu le visage invisible. Elle se dirige parfaitement dans la pièce.
Ca doit être au flair. On va devoir se laisser renifler.
Il ne semble pas que ce soit bien légal cet attouchement nasal, si ?
En plus, sûr qu'on ne peut pas flairer en retour.
En somme, ils ont osé nous coller une poule ! qui se prend pour un coq. 

Au travesti ! 

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