mercredi 27 janvier 2016

Loup en amour


On ne crève pas de

Tristesse.

On crève de sauter

Par-dessus

Bord,

De briser toutes les barrières

A vaches

Qui nous protègent

Des loups

Qui sont en nous.

Et puis,
Il y a aussi les loups
Qui
Sont en face
De nous.
Qui sourient,
Parfois qui nous prennent
Fort dans leurs
Bras.
Les loups malins,
Malins vraiment,
Malins du diable.
Du diable parce qu’ils
Torturent comme le cornu.
Ils appâtent et
Sourient oui,
Vraiment.
Ils sourient
Joliment.
Ils regardaient aussi
 les pupilles profondes
Pour attraper les nôtres.
Ils y croiraient eux-mêmes ?
Toujours est-il que
D’un coup,
Ils s’évanouissent
Et on a l’impression
Qu’ils pourraient
Ricaner de leur
Montagne.
Les loups dont je vous
Parle
Sont des loups solitaires.
Certainement pas les vrais,
Solidaires.
Ce sont des loups
Qui frappent
A mort,
A terre
Et qui rapprochent de la
Tombe.
A-t-on le droit d’être en
Colère ?
A priori,
Chacun dit oui.
En vrai,
Tout le monde dit,
Laisse tomber,
Tu trouveras mieux,
Sait pas ce qu’il rate,
C’est un vrai con,
(quand on est poli
Parce que moi,
Je dirais bien
Enorme connard à
Queue !)
La colère pourrait
Frapper ?
Contre tout
Et tous.
Mais, en humain,
On se contient
Gentiment.
On se venge
Tout en douceur, alors qu’on aimerait
Soi-même être un loup.
Ou un plus gros encore,
Un tigre,
Un lion,
Une hyène,
Sans pitié
Ni beauté.

La douleur des crocs
Encore enfoncés
Dans corps et cœur
Ne s’atténue pas.
La douleur demeure.
Et l’on rêve
De dormir
Sous la douce et
Inoffensive
Couette
De toujours.
Les crocs,
Les putes de canines
Qui ont poignardé
Dans le dos, alors qu’elles se
Montraient
Limées.
Un loup de Chaperon Rouge.



Et les larmes,

Que font-elles ?

Le loup les a aspirées,

Elles aussi.

Pourtant, on les supplie

De couler

A flots,

De vomir la douleur

Des crocs.

En vain.

Les poches sont vides.

Là commence l’inquiétude.

Quand les larmes désertent,

La vie est en péril.

On ne le souhaite pas.

C’est fini ces conneries d’amour de

Mort.

Mais on croyait que les loups

A sourires dépeceurs

Etaient sortis du

Monde.

Eh non !

Pauvre petite débile !

Ils attaqueront toujours !

Ils joueront toujours

Du violon

Puis grincements fatals

Pour achever.

Le vieux passé

Dégueulasse

Revient.

Et Toi,

Loup Saccageur,

Tu l’as fait resurgir.

Je ne le dis pas

Mais

Souffre !

Je l’écris et

On dira

C’est pas bien,

Pas beau

Pas gentil !

Je le répète

Souffre !

Que Tes crocs pourrissent

Tout lentement,

A petits feux,

Qu’ils t’empêchent d’ouvrir la gueule

Tant Tu pueras.

Qu’ils étendent leur

Epidémie

Et Te défigure !

Qu’ils finissent par

Tomber et toutes les autres

Avec.

Que tu sois

Sans défenses,

Assis par terre,

La tête dans tes mains

Inutiles.

Ne caresse plus !

Ne fais plus semblant d’aimer !

Tu es loup à crocs

De diable.

Souviens t’en bien.








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