On ne crève pas de
Tristesse.
On crève de sauter
Par-dessus
Bord,
De briser toutes les barrières
A vaches
Qui nous protègent
Des loups
Qui sont en nous.
Et puis,
Il y a aussi les loups
Qui
Sont en face
De nous.
Qui sourient,
Parfois qui nous
prennent
Fort dans leurs
Bras.
Les loups malins,
Malins vraiment,
Malins du diable.
Du diable parce qu’ils
Torturent comme le
cornu.
Ils appâtent et
Sourient oui,
Vraiment.
Ils sourient
Joliment.
Ils regardaient aussi
les pupilles
profondes
Pour attraper les nôtres.
Ils y croiraient
eux-mêmes ?
Toujours est-il que
D’un coup,
Ils s’évanouissent
Et on a l’impression
Qu’ils pourraient
Ricaner de leur
Montagne.
Les loups dont je vous
Parle
Sont des loups
solitaires.
Certainement pas les
vrais,
Solidaires.
Ce sont des loups
Qui frappent
A mort,
A terre
Et qui rapprochent de
la
Tombe.
A-t-on le droit d’être
en
Colère ?
A priori,
Chacun dit oui.
En vrai,
Tout le monde dit,
Laisse tomber,
Tu trouveras mieux,
Sait pas ce qu’il rate,
C’est un vrai con,
(quand on est poli
Parce que moi,
Je dirais bien
Enorme connard à
Queue !)
La colère pourrait
Frapper ?
Contre tout
Et tous.
Mais, en humain,
On se contient
Gentiment.
On se venge
Tout en douceur, alors
qu’on aimerait
Soi-même être un loup.
Ou un plus gros encore,
Un tigre,
Un lion,
Une hyène,
Sans pitié
Ni beauté.
La douleur des crocs
Encore enfoncés
Dans corps et cœur
Ne s’atténue pas.
La douleur demeure.
Et l’on rêve
De dormir
Sous la douce et
Inoffensive
Couette
De toujours.
Les crocs,
Les putes de canines
Qui ont poignardé
Dans le dos, alors qu’elles
se
Montraient
Limées.
Un loup de Chaperon
Rouge.
Et les larmes,
Que font-elles ?
Le loup les a aspirées,
Elles aussi.
Pourtant, on les
supplie
De couler
A flots,
De vomir la douleur
Des crocs.
En vain.
Les poches sont vides.
Là commence l’inquiétude.
Quand les larmes
désertent,
La vie est en péril.
On ne le souhaite pas.
C’est fini ces
conneries d’amour de
Mort.
Mais on croyait que les
loups
A sourires dépeceurs
Etaient sortis du
Monde.
Eh non !
Pauvre petite débile !
Ils attaqueront
toujours !
Ils joueront toujours
Du violon
Puis grincements fatals
Pour achever.
Le vieux passé
Dégueulasse
Revient.
Et Toi,
Loup Saccageur,
Tu l’as fait resurgir.
Je ne le dis pas
Mais
Souffre !
Je l’écris et
On dira
C’est pas bien,
Pas beau
Pas gentil !
Je le répète
Souffre !
Que Tes crocs
pourrissent
Tout lentement,
A petits feux,
Qu’ils t’empêchent d’ouvrir
la gueule
Tant Tu pueras.
Qu’ils étendent leur
Epidémie
Et Te défigure !
Qu’ils finissent par
Tomber et toutes les
autres
Avec.
Que tu sois
Sans défenses,
Assis par terre,
La tête dans tes mains
Inutiles.
Ne caresse plus !
Ne fais plus semblant d’aimer !
Tu es loup à crocs
De diable.
Souviens t’en bien.
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