Les
corps se parlèrent
sans
que les lèvres ne s'ouvrent
pour
des mots.
Les
corps s'avancèrent
mus
animés par le grand chatouilleur en chaleur,
purs
animaux humains.
Les
corps s'enveloppèrent
comme
des escaliers
colimaçons.
Les
corps s'échauffèrent
l'un
l'autre collants haletants
comme
des phoques.
Les
corps s'accélérèrent
impatients
impétueux
désormais.
Les
corps se pénétrèrent
enfin
dans
un silence soudain.
Les
corps s'immobilisèrent
de
surprise
et
sourirent.
Les
corps tournoyèrent
alors
sens
dessus dessous.
Et
ils inspirèrent
la
plus grande gorgée
d'air
de
leur vie
qui
finit dans le chant
râlant
de
la jouissance.
Et
le monde recommença à zéro.
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