mercredi 10 février 2016

L'amour à l'envers

Il s'approche,
la larme à l'oeil.
Il ne pleure pas,
il ne pleure plus.
Trop trop
auparavant,
le stock est épuisé.
Mais heureusement,
il a sa jolie
poupée
câlineuse.
Il s'approche,
il serre dans ses bras
de toutes ses forces.
Il se console.
Il se berce
et il dit :
« tu te souviendras de ma tendresse
pour toi ».
Il parle de sa tendresse
pour lui,
pour son cœur écorché
et son passé maltraité.
La poupée
est bel et bien
vivante
mais
elle ne bouge pas.
Elle sait qu'elle ne
doit pas
bouger.
Il serre tellement
fort
qu'elle ne le peut pas,
alors...
Mais elle ne
doit pas
pour que son cœur
à lui
ne tombe pas
en miettes,
pour qu'il tienne
le coup,
pour qu'il ne
convulse pas,
pour qu'on ne l'
accuse pas,
elle.
Pour,
aussi,
qu'il n'en fasse pas
plus,
qu'il ne la broie
pas,
définitivement,
pour qu'il n'aille pas
au-delà.
Il est imprévisible.
Il est dans le besoin.
Il est SDF du cœur.
Elle est la poupée
qui fait cesser
la curée,
qui donne à l'homme-père
la force de
se redresser.

La petite fille,
Elle se doit de.
Elle ne bouge pas d'un.
Elle attend son tour dans.
Des siècles plus tard.

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