Le
monde
corné
couillu
craqué ;
Abdel
claqué-cul
catapulté
crashé
au
monde.
Il
ne peut
plus.
Tout
est trop
loin.
Le
pas de porte,
le
paillasson
s'érigent
en
douves
infranchissables.
Il
est
seul,
tout
est
loin
trop
loin,
il
n'en reviendra
pas.
Ne
pas quitter
le
foyer
sans
chaleur
sans
danger.
Ne
pas s'éloigner
ne
plus jamais
partir.
Comment
revenir ?
Comment
ne pas tout risquer
alors ?
Le
pas de porte,
le
paillasson
parlent
de
départ
de
voyage
de
découvertes.
Il
entend
la
solitude,
l'inconnu,
et
l'immense peur de se
perdre
à
jamais.
Il
n'est
plus
qui
quoi
où
il
se savait.
Il
ne peut
plus
affronter
traverser
boxer
le
monde
et
ses
remparts.
Il
n'avait même
jamais
lu
ses
remparts
auparavant.
Il
est vissé
au
foyer
sans
chaleur
sans
danger.
Il
veut
les
bras,
Maman
les bras,
son
lit,
et
ses chaussons.
Il
ne dit
pas
mais
c'est
ça
et
c'est tout.
Abdel
a peur.
A
peur à en
pisser,
chialer,
rouler
par
terre,
la
poitrine arrachée.
Il
a mal au cœur
aux
poumons,
toute
la cage,
aux
boyaux,
tout
gargouille.
C'est
la panique à bord.
Tout
s'emmêle et
perd
sa place.
Ils
pourraient
oublier
comment
marcher.
Il
mourrait
de
peur.
Parce
qu'Abdel
vient
d'ouvrir
la porte
folle.
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