vendredi 5 février 2016

Je prie

Je prie
tous les dieux
toutes les natures
mortes
vivantes
futures.

Je prie
tous les êtres
les plus réels
les plus fous,
les aimés,
les plus chéris,
les fées
les elfes
et même les dinosaures.
Sait-on jamais ?

Je prie
l'espace-temps,
les petits hommes verts
les planètes,
les belles
brûlantes
congelées,
tourbillonnantes
et tous les astres.

Je prie
l'Enfer
et ses sept cercles,
le Paradis
et ses prairies.

Je prie n'importe quoi
n'importe qui
toutes les minutes
toutes sauf la nuit,
enfin la nuit.

Je prie jusqu'au sommeil
le messie,
le sauveur,
je le prie,
si,
de durer
et durer
encore
encore.
Je me réveille
pourtant,
comme tous,
les yeux joyeux
une nanoseconde,
puis l'énorme
cœur
qui pèse,
qui traîne
hors du corps,
comme un boulet
de bagnard.
On aimerait l'amputer,
lui interdire
de refaire
Ca.
Ce caprice qu'on croyait
fini,
à jamais.

Le coeur,
la tête,
tout amputer,
tout vider,
et n'être plus qu'un
corps humain
inapte,
un corps humain
à conscience de
mollusque.
Un faux humain,
un non-souffrant.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire